Ajustez vos pendules, chers amis, car l’heure est à la Southern Cuisine! Après le bar Alexandraplatz, les feux sont de nouveau braqués sur le quartier Petite-Patrie / Mile-Ex avec l’ouverture toute récente de la Dinette Triple Crown, au coin des rues Saint-Zotique et Clark. Une célébration des richesses de la cuisine du sud des États-Unis, avec une formule révolutionnaire. Continuer la lecture
Archives par mot-clé : boeuf
La renaissance du Nouveau Palais
Il y a un bon moment de cela, j’avais écrit un court billet sur le Nouveau Palais, lors de sa réouverture. Depuis, j’y suis retournée quelques fois et franchement, le temps est venu de mettre un peu plus de chair à cet ancien billet. Le Nouveau Palais à ce petit quelque chose d’unique et d’attachant qui le singularise par rapport aux autres restaurants du coin. Un genre unique, puisque depuis les années 50, à part quelques coups de peinture, l’intérieur n’a pas changé d’un iota. Continuer la lecture
La chic Taverne du Square Dominion
Vendredi dernier, suivant une charmante invitation, j’ai ENFIN mis les pieds à la Taverne Square Dominion. Je ne pourrai vous dire les raisons obscures pour lesquelles j’ai tant attendu pour les simples et bonnes raisons qu’il n’y en a pas. Ouverte en 1927, dans l’effervescence des années folles, en plein cœur du Golden Square Mile, je n’avais pas besoin d’en savoir plus sur l’établissement. J’étais déjà conquise.
Autrefois restaurant du feu Dominion Square Hotel qui périt dans un incendie, la Taverne, qui porte le nom du parc qui lui fait face, a conservé toute la splendeur et l’opulence caractéristique des années 20 : hauts plafonds, vieux miroirs, chandeliers, planchers de terrazzo coloré, murs de céramique, mobilier antique, blasons à l’effigie des provinces du Dominion du Canada. En fait, il suffit d’imaginer un film noir feutré des années 30, animé par la convivialité sans prétention d’un bistro français et vous avez le topo. Ne vous méprenez pas, ce n’est point une taverne au sens littéral, mais plutôt dans le sens historique du terme.
À la barre des commandes, non pas le Colonel Moutarde, mais Alex Baldwin (Barmacie Baldwin), Alexander Wolosianski (Whiskey Café) et le chef Éric Dupuis (Decca77, Pullman, Leméac). On y offre une cuisine de type bistro, abordable et réconfortante, inspirée par la tradition britannique et canadienne-française. J’ai été pour ma part enchantée par l’épaule de bœuf braisé, accompagnée d’une purée de pomme-de-terre et cheddar, de carottes au raifort et d’un excellent Pinot noir. À prime abord, le bœuf m’a semblé faible en assaisonnement, mais la purée de pommes-de-terre est venue rapidement équilibrer le tout. Les moules au cidre et bacon sont aussi une belle réussite, savoureuse et originale. Nous avons conclu sur une petite mousse extra-chocolat bien riche. Rien à redire sur le service qui était impeccable.
Si vous aimez Leméac, le Lawrence, la Kitchen Galerie, Dashiell Hammett, Humphrey Bogart, les films noirs et le Golden Square Mile.
Il est préférable de réserver par téléphone ou par internet.
TAVERNE SQUARE DOMINION
1243, rue Metcalfe (métro Peel)
Centre-Ville, Montréal
H3B 2V5
Tél. 514-564-5056
Heures d’ouverture:
Lundi-vendredi: 11h30 – minuit
Samedi et dimanche: 16h30 – minuit
Recette | À la demande générale, l’incomparable braisé de boeuf à l’anis étoilé
Une recette somptueuse, provocante et sensuelle. Un succès fulgurant auprès de mes collègues et qui en aura un retentissant auprès des vôtres, garanti ou argent remis.
INGRÉDIENTS
– Sel et poivre du moulin
– 1,6 kg (4 lb) de viande de rôti de palette ou de rôti de cotes croisées ou 2,25 à 2,75 kg (5 à 6 lb) de bouts de côtes parés de Boeuf
– 45 ml (3 c.à soupe) d’huile végétale
– 3 oignons jaunes en quartier ou 2 bottes d’oignons verts émincés
– 6 carottes en gros tronçons
– 4 gousses d’ail écrasées
– 750 ml (3 tasses) de bouillon de bœuf
– 80 ml (1/3 tasse) de sauce soya
– 30 ml (2 c. à soupe) de pâte de tomates
– 15 à 30 ml (1 à 2 c. à soupe) de cassonade
– 1 morceaux de 5 cm (2 po) de gingembre tranchés
– 4 étoiles d’anis
1-Préchauffer le four à 325
2-Saler et poivrer généreusement la viande
3-Dans une grande cocotte, faire revenir la viande, de toutes parts, à feu moyen, dans 30 ml d’huile, jusqu’à ce que la viande soit bien colorée. Réserver.
4-Retirer le gras de cuisson, faire colorer les oignons coupés en quartiers et les carottes coupées en tronçons pendant environ 5 minutes dans le reste de l’huile.
5-Ajouter l’ail et poursuivre la cuisson 1 minute.
6-Déposer la viande sur les légumes. Ajouter le bouillon, la sauce soya, la pâte de tomates, la cassonade, le gingembre tranché et l’anis étoilé.
7-Porter à ébullition et cuire au four, à couvert, pendant au moins 3h ou jusqu’à ce que la viande se détache des os. Pour na part, j’ai fait cuire la viande dans une mijoteuse durant 6 ou 7h à feu très bas.
8-Après une heure de cuisson, retourner les morceaux de viande et s’assurer que le niveau du liquide couvre la moitié de la viande. Vérifier de nouveau le niveau de l’eau une heure plus tard.
9-Lorsqu’elle est cuite, retirer la viande de la sauce et réserver au chaud.
10-Dégraisser la sauce et la filtrer dans une passoire, si désiré, en pressant bien sur les légumes pour en extraire le plus de jus possible.
11-Remettre la viande dans la sauce dégraissée. Découper la viande à la cuillère de service sans essayer de la trancher.
*Accompagner d’une purée de pommes de terre, bok choy ou légumes verts
L’essayer c’est l’adopter.
Source: À la Di Stasio
Coup de coeur rose | Le Tagada Bistro
*Le restaurant a fermé ses portes*
Tagada Bistro, retenez-bien ce nom. Je vous parie que dans quelques mois, cette petite adresse aura un succès fulgurant. Non seulement, on y mange extrêmement bien, mais les prix sont fort abordables pour la qualité des produits. Impossible de choisir entre tous les choix offerts sur la carte, nous les voulions tous sans exception.
En guise d’entrée, foie gras au torchon, tartare de saumon à l’aneth, soupe aux lentilles, accompagnée d’un émincé de bavette, tartare de boeuf avec coulis de poivrons grillés et parmesan, salade crumble au romesqui, fromage St-Damase et noix de grenoble.
En plat principal, risotto aux courges, champignons sauvages et foie gras, une lasagne de canard confit, pleurottes et crème de poireaux, et un burger aux short-ribs braisés durant 6 heures, accompagné de frites sautées dans du gras de canard et salade de choux.
Comme j’y étais pour célébrer la fête d’une amie, j’ai eu l’opportunité de goûter à tous les plats au menu. Franchement, il n’y a rien à redire, tout était délicieux. En plus d’avoir pillé toutes les assiettes des convives, j’ai partagé le tartare de boeuf, la lasagne de canard confit (avec mon faible pour le canard confit) et le risotto avec une amie. Le tartare était sublime. Coupé au couteau, légèrement relevé et rehaussé par le goût sucré des poivrons rouges rôtis. La lasagne et le risotto fondaient en bouche, doux comme du satin. Peut-être un petit peu trop salé à notre goût. Le burger, servi dans un petit pain au lait, a fait fureur. Une boulette d’effiloché de short-ribs avec pleurottes, ketchup épicé maison et parmesan. Succulent! Le torchon de foie gras est un must. Il enchantera vos papilles.
Un petit bistro coquet de 26 places qui ne manque pas de personnalité. Dans un décor moderne et coloré, vous y découvrirez une cuisine de type bistro revisité qui saura plaire à tous et à toutes. Des portions généreuses à des prix abordables. À essayer absolument !
TAGADA BISTRO
1199, ave. Van Horne coin Bloomfield, H2V 1K1
Outremont, Montréal
438-380-5858
Mar & Mer: 18h-22h
Jeu & Ven: 11h-22h
Sam: 18h-22h
photos: groupe Facebook du Tagada Bistro
Niu Kee | Le palais caché de la haute gastronomie chinoise à petits prix
Oh Niukee ! J’en rêve la nuit. Mon enfant chéri, mon chouchou, le premier de classe dans sa catégorie. Qui dit cuisine authentique, dit NiuKee, et en cela réside sa force: il n’y a point de compromis pour la sensibilité des palais occidentaux.
En plein cœur du centre-ville, à l’angle de la rue Clark et René Lévesque, derrière une grille rouge en fer, se trouve le lieu de rendez-vous des fins connaisseurs de l’authentique cuisine de Beijing. Si vous clignez de l’œil, vous risquez de rater la devanture, dissimulée à l’ombre des tours du centre ville, dans une ruelle bordée de containers, de sacs de plastique et de vieux papiers. Rappelez-vous du dicton L’habit ne fait pas le moine et entrez sans vous poser de questions; grimpez vite au deuxième étage. Ne vous laissez pas intimider par les cuisiniers qui s’affairent dans leur cuisine, en apparence crastillonée, en vous regardant passer au premier.
Lorsqu’on y entre, les sens s’éveillent au concert des baguettes et à la myriade de parfums émanant des nombreux petits plats fumants apportés des cuisines par un monte-charge électrique. Avec le téléroman chinois jouant sur un écran-télé, les nappes de plastique, la sobriété du décor, les serveuses habillées de tuniques traditionnelles, on se croirait dans un film de Wong Kar Wai. Les larges tables indiquent qu’il serait mal venu de venir y manger seul, le concept étant de commander plusieurs petits plats à partager entre plusieurs convives.
Pour une expérience totale qui vous propulsera au 7e ciel, voici les incontournables:
Sublime, les épices vous surprendront là où vous ne vous y attendiez pas. Tendres morceaux d’agneau accompagnés de la douceur des oignons caramélisés.
Feluettes s’abstenir. Ce plat est relevé, mais oh combien enivrant. L’assaisonnement est composé de poivre szechuannais qui engourdie la langue. L’harmonie entre le tofu soyeux, la complexité des épices et le boeuf procure un plaisir sans nom.
Pour compléter les plats de viande, des légumes et un peu de riz sont essentiels pour freiner cette marée de feu qui emplira votre bouche. Il faut absolument goûter aux pousses d’haricots verts sautés à l’ail (snow pea tips). On retrouve ce plat sur toutes les tables. Croquants et savoureux, c’est une spécialité de la maison. Parfois, je ne commande que ça. Les haricots verts épicés sont également une valeur sûre. Vous ne serez pas déçus.
Accompagner le tout d’une bière Tsing-Tao et d’un bol de riz medium. Vos assiettes seront tellement propres que vous y verrez votre reflet. Et tout cela, à prix plus que raisonnable ! Comptez 12$ par plat.
NIUKEE
1163, rue Clark
Montréal, QC H2X 2P8
(514) 868-1866
Lun–Jeu 12h-23h
Fri 12h–23h30
Sam–Dim 11:30–23:30
Pars vite et reviens tartare
– Le Guern, combien de cadavres lacérés avez-vous trouvé dans le frigo ?
– Deux, Monsieur le commissaire.
– Ça sentait mauvais ?
– Non, ils ont été fraîchement tués. Pas d’odeur.
-Que savez-vous sur les victimes ? dit le commissaire en bourrant sa pipe.
– Un tartare de thon, de bonne famille, sans histoire. Style thai avec coriandre, huile de citronelle, limes et échalottes. L’autre, un tartare de saumon style japonais, enroulé dans une feuille d’algue, avec tempura, soya, wasabi, huile et ciboulette.
– C’est un récidiviste! vociféra le Commissaire. Homard, cerf, boeuf, canard et quoi encore… on est pas sorti du bois. Il est inventif et varié dans la façon d’apprêter ses victimes. On ne peut pas dire qu’il manque de style ni de talent.
Le Marché 27 | Bar à tartares
27, rue Prince Arthur Ouest (coin Saint-Laurent, tout près du Cinéma Parallèle)
Montréal
514-287-2725
Heures:
Dim-Mer 11-10
Jeudi-Sam 11-11
Pars vite et reviens tard de Fred Vargas, a remporté le prix des libraires 2002, prix des lectrices de Elle 2002, prix du meilleur polar francophone 2002 et Deutscher Kriminpreiz 2004
La Kitchen Galerie: une cuisine de chefs, servie par des chefs.
« Vous êtes mieux de manger votre gratin dauphinois, parce que c’est moi qui l’ai fait ! »
Et vlan ! Nous voici attablées à la Kitchen Galerie pour célébrer l’anniversaire de Baya et tester leur cuisine du marché. À la Kitchen Galerie, il n’y a pas de cachoteries, ni d’intermédiaires entre la cuisine et les plats posés sur la table. What you see is what you get. Les chefs cuisinent et font le service à la fois. Ils sont disponibles pour répondre à vos questions et faire d’excellentes suggestions au besoin (on aime).
Et qui dit cuisine du marché, dit véritablement cuisine du marché. Suivant les saisons, les aliments, sont puisés directement au Marché Jean-Talon, à deux minutes à pieds du restaurant. Chaque jour, le menu varie selon la fraîcheur des ingrédients trouvés. Un choix de trois entrées est proposé: une soupe et un choix de 2 entrées. Suivi du plat principal: un choix de pâtes, de risotto, de deux poissons ou de deux viandes. Pour terminer avec un choix de trois desserts.
À peine assise au bar (le restaurant affichait complet), le jeune chef est venu nous offrir des apéritifs. Demandé si gentiment et efficacement, ça ne se refuse pas. Nous avons pris trois flûtes de prosecco* pour ouvrir le bal.
Le chef nous a ensuite surprises avec un panier de pains et un amuse-gueule vert tendre servi dans un verre à shooter. Gracieuseté de la maison. Incroyablement rafraîchissant et combien délicieux. Chaque lampée se découvre et se déguste individuellement, pour se terminer sur du caviar tout au fond du verre. Personne n’était en mesure de deviner l’étonnante composition de cette potion. Nous avons fait appel au chef. En voici la recette: Asperges, échalottes, lait, huile de noix, caviar d’harengs espagnols, sel, poivre et beaucoup d’amour.
Puisque nous étions trois, nous avons pris les trois entrées au menu:
Le tilipia était délicieux. La consistance et la texture étaient très agréables et la vinaigrette de la salade apportait une fraîcheur et une acidité intéressante, qui relevait l’ensemble.
La deuxième entrée fut la moins palpitante. Le maquereau fumé et le chorizo sont à la base, deux aliments salés avec beaucoup de caractère. Ajouter à cela la salade de patates (rattes) avec mayonnaise et au bout d’un moment, on a la mâchoire tendue. D’autant plus que le chorizo ressemblait au faux bacon d’une salade césar cheap. Trop c’est comme pas assez. Je me plains. C’était tout de même pas mal.
En contrepartie, le Bortsch fut pour moi une révélation . Bien honnêtement, c’est le dernier choix que j’aurai fait sur la carte. Or, parfaitement assaisonné, la douceur de la betterave venait caresser le palais comme une main de velours. Je ne pouvais plus m’arrêter. Je me suis retenue pour ne pas lécher le bol.
En guise de plat principal, Laurence a pris la dorade grise poêlée, sauce balsamique, avec salade de poivrons marinés et pleurotes. Une portion généreuse, tendre et savoureuse. Une texture parfaite.
Et comme plat principal, j’ai partagé la fameuse assiette à deux, spécialité de la Kitchen Galerie: Côtes de boeuf rôties dans du jus à l’estragon, avec légumes racines à 80 $. Pour 120 $, la Super Size Me comprend en plus, foie gras poêlé et truffes noirs.
Nous avons demandé s’il était possible de remplacer une partie des légumes racines par le gratin dauphinois qui était au menu, mais accompagnait la joue de boeuf.
Lorsque nous avons aperçu notre assiette, nous avons immédiatement regretté.
Non seulement, nous avons failli perdre connaissance en voyant l’immense portion de viande, mais la viande était elle-même sur un épais nuage de pommes de terre en purée n’en finissant plus d’apparaître. Imaginez une grande cuvette, remplie de larges côtes de boeuf bien rosées. Et le petit gratin dauphinois qui vient avec, dans une assiette séparée.
La photo ne rend malheureusement pas justice à la grandeur de l’entreprise. Mais quelle entreprise. C’était S-U-C-C-U-L-E-N-T. Les viandes du Pied-de-Cochon ont l’air faibles à côté. La viande tendre est gorgée de jus d’estragon. Il y avait peut-être 2 os dans l’assiette. Ce n’est que pure chair divine. Nous avons accompagné le tout d’un vin chilien recommandé par le chef qui se mariait merveilleusement bien avec la viande.
Prêtes à fendre, nous sommes arrivées en roulant à la ligne d’arrivée où trois desserts nous attendaient et trois feux de Bengales. Rien de tout cela n’avait été commandé. À notre insu, les chefs avaient concocté la surprise. Sur une assiette, les trois desserts: une crème brûlée, un pain aux bananes, caramel à fleurs de sel, bananes à la torche et une génoise aux fraises chantilly.
J’ai particulièrement adoré le pain aux bananes. La crème brûlée était fidèle à une bonne crème brûlée et la génoise, tout à fait impertinente et d’un ennui mortel.
Une chose à retenir: l’assiette à deux se mange à trois ou à quatre.
Une adresse à inscrire à votre agenda, si vous aimez les ambiances conviviales et décontractées.
Une cuisine franche, surprenante et honnête, faite avec amour et générosité.
Prévoir environ 60$ par personne. Les plats varient entre 29$ et 40$ en table d’hôte.
*Le prosecco est l’ancien nom d’un cépage italien de raisins blancs. 2 vins en sont issus: un vin blanc et un vin effervescent qui s’apparente au mousseux. Nous avons opté pour les bulles)
60 Jean-Talon Est,
Montréal (Québec)
H2R 1S5
514-315-8994