Le Hachoir | Burgers et tartares à la guillotine

photo: Lady Gege

Dites-moi comment résister à un burger A.O.C. * de cerf de Boileau haché maison, avec fromage Riopelle, escalope de foie gras poêlé, copeaux de truffes, ketchup du Hachoir, servi sur pain bio? N’est-ce pas la consécration d’un huitième péché capital ? Ou bien un burger d’agneau aux épices orientales, sauce yaourt et menthe fraîche, mayo harissa et olives noires? Accompagnez cela d’un tartare, d’un bon vin rouge et toute résistance devient éminemment futile. Amateurs de burgers et de tartares, le Hachoir est pour vous.

Photo: Zébulon Perron

Au coin des rues Saint-Denis et Rachel, l’ancien Cafeo a été complètement réaménagé par le talentueux designer intérieur Zébulon Perron (Buvette chez  Simone, Plan B) pour créer un espace convivial, élégant et sans prétention, pleinement intégré à l’animation des rues.

À la carte du soir, le tartare de cerf était délicatement sublime (à essayer), tandis que le tartare de bœuf manquait d’équilibre. La sauce prépondérante masquait le goût de la viande. Nous avons ensuite divisé le burger A.O.C. et n’avons pas regretté cette décision une seconde. Quelle merveilleuse idée d’avoir songé à rassembler tous ces ingrédients en une seule  entreprise! C’était très bon.

Le dimanche matin, le Hachoir offre une merveilleuse formule de brunch. Je vous incite à essayer le délicieux plateau de gourmandises : une fabuleuse tranche de pain doré moelleux, servie avec poêlée de bleuets sauvages à l’érable et crème fouettée, yaourt méditerranéen avec granola bio, fruits frais, salade verte, deux œufs, bacon et de délicieuses pommes de terre rissolées , sans oublier le petit toast qui va avec. Demandez la confiture de mangue. On ne ré-invente pas la roue, mais nous avons adoré la présentation sur un plateau compartimenté qui s’apparente aux thalis indiens. Seul bémol, une petite gelée ou un peu de confiture n’aurait pas été de trop pour rehausser le yaourt, mais dans l’ensemble, c’est une belle réussite et un endroit parfait pour passer du bon temps entres amis.

Comptez de 10 à 30$ pour un plat principal. Cliquez ici pour voir le menu.

*Artisan original cuisine

HACHOIR
4177, rue Saint-Denis (Coin Rachel)
Montréal
514-903-1331

Heures d’ouverture
Dim-Mar : 17h30-23h
Mer-Sam: 17h30-24h
Brunch: Dimanche de 10h à 15h

Le Hachoir on Urbanspoon

Apollo | À la rencontre de la cuisine moléculaire

 

Quand Apollo décline votre foie gras

Chez Apollo, la précision et l’harmonie des saveurs sont telles, qu’elles peuvent créer un frémissement des papilles qui procurent au corps des convulsions de plaisir. Prenez garde à la cuillère de texture de foie gras aux citrons confits, au tartare de boeuf et son yaourt, au torchon de foie gras accompagné de choux rouges confits et au risotto à la citrouille, vous ne vous en remettrez pas.

Niché sur la Main, en plein coeur de la Petite Italie, Apollo repousse les limites de la connaissance du goût. Le concept est le suivant: trois ou quatre variations sur un même thème. Goûter, goûter encore, encore et encore. Découvrir, en commandant un seul plat, trois ou quatre façons différentes d’apprêter le foie gras (mi-cuit, poêlée, en torchon), par exemple.  L’ardoise change tous les soirs, au gré des arrivages et des créations du moment. Et, comble de bonheur, c’est un Apportez votre vin.

 

La citrouille et les champignons pensés par Apollo

Comme entrée, nous avons pris le thème foie gras, ainsi que le thème citrouilles et champignons. Ce qui était moléculaire de ce qui ne l’était pas, je ne pourrais vous dire, mais l’exécution frôlait la perfection 3 fois sur 4. Une note quasi parfaite pour les variations sur la citrouille. Seule la soupe était légèrement moins réussie.

Pour la suite, je me suis lancée dans le gibier: tartare de kangourou (sublime quoique salé), carré de sanglier, ribs de bison avec émulsion aux framboises, flanc de crème et asperges (renversant). Il me fallut de l’aide pour que je puisse sortir de table.

 


Le gibier façon Apollo

Le restaurant est un lieu fort convivial. Les cuisines sont séparées du restaurant par une immense cloison vitrée qui permet d’admirer le travail d’une dizaine d’artisans.

Certes onéreuse, la facture pourrait donner du mal à digérer (comptez environ 100$ par personne taxes et pourboire inclus). Or, l’expérience est tellement unique, qu’on accepte de se serrer la ceinture pour les prochaines semaines.

Merci à Julie, estimée collègue, qui m’a fait découvrir ce restaurant, ainsi qu’à mes chers camarades qui ont accepté de m’accompagner.

Restaurant Apollo
6389, boul. Saint-Laurent (au sud de Beaubien)
Montréal
T: 514.274.0153

H: Mar – Sam 17h30 – 22h00

Apportez votre vin.

APOLLO, le Restaurant apporter votre vin on Urbanspoon

Comptoir 21 | Fish’n chips made in Mile-End

Le comptoir 21

Ils sont trois capitaines à tenir la barre de ce nouveau navire qui vient d’amarrer au pays du Mile-end, sur la rue Saint-Viateur, où jadis, Le jardin du Cari vendait ses délectables rôties jamaïcain (maintenant au coin de St-Laurent et St-Viateur) sur des nappes en plastique. Aujourd’hui, on y vend des fish’n chips.

Les photos du National Geographics et les mappemondes ont été arrachées pour faire place à quelque chose de résolument plus hip, mais de bon goût. Rien n’a été laissé au hasard: un comptoir de bois pressé en forme de U rappelle la ligne de la coque d’un bateau, le mur de vieilles planches fait penser à la cabane du pêcheur.

Clin d’oeil aux diners des années 60, on y mange, sur de jolis tabourets, des fish’n chips honnêtes. Les filets d’aiglefin sont enveloppés d’une panure quatre étoiles, légère et croustillante, quoique un peu grasse. Ils sont accompagnés d’une sauce au choix (tartare, herbe, jalapeno, cari, paprika). Le poisson était bien cuit mais manquait un peu de fraîcheur. Par contre, les frites maison étaient remarquables, coupées selon la tradition belge.

Le fish'n chips du Comptoir 21

Pour 8,20$, on ne fera pas trop de chichis. Les fish’n chips sont offerts en petite portion ou grande portion. Je vous conseille fortement la petite portion qui règlera l’appétit de n’importe quel affamé, bien plus qu’il n’en faut. Si vous vous fichez des fish’n chips, le menu offre également des burgers et un « steak-sandwich » au fromage cheddar, oignons et champignons frits que je compte bien essayer lors de mon prochain passage.

Bref, un établissement sympathique et bien honnête qui constitue un bel apport au quartier.

Comptoir 21
21, Saint-Viateur Ouest
Montréal
514-507-FISH

Comptoir 21 on Urbanspoon

Pars vite et reviens tartare

Les savoureux tartares du Marché 27

– Le Guern, combien de cadavres lacérés avez-vous trouvé dans le frigo ?

– Deux, Monsieur le commissaire.

– Ça sentait mauvais ?

– Non, ils ont été fraîchement tués. Pas d’odeur.

-Que savez-vous sur les victimes ? dit le commissaire en bourrant sa pipe.

– Un tartare de thon, de bonne famille, sans histoire. Style thai avec coriandre, huile de citronelle, limes et échalottes. L’autre, un tartare de saumon style japonais, enroulé dans une feuille d’algue, avec tempura, soya, wasabi, huile et ciboulette.

– C’est un récidiviste! vociféra le Commissaire. Homard, cerf, boeuf, canard et quoi encore… on est pas sorti du bois. Il est inventif et varié dans la façon d’apprêter ses victimes. On ne peut pas dire qu’il manque de style ni de talent. 

Le Marché 27 | Bar à tartares
27, rue Prince Arthur Ouest (coin Saint-Laurent, tout près du Cinéma Parallèle)
Montréal
514-287-2725

Heures:
Dim-Mer 11-10
Jeudi-Sam 11-11

Pars vite et reviens tard de Fred Vargas, a remporté le prix des libraires 2002, prix des lectrices de Elle 2002, prix du meilleur polar francophone 2002 et Deutscher Kriminpreiz 2004

Sharp À l’os !

Restaurant À l'os

 

Un intérieur d’un blanc maculé, avec planchers de bois franc et nappes blanches. Un simple muret divise la cuisine du restaurant. Les chefs, jeunes et beaux, s’affairent à leurs fourneaux, méticuleux et généreux. Sur le muret, des herbes aromatiques attendent patiemment d’être cueillies pour rehausser la saveur de votre assiette.

Nous avons opté pour le menu dégustation de 5 services pour 55$. Une composition du chef visant à faire découvrir les entrées, les poissons et fruits de mer, viandes et desserts. À noter que le menu dégustation doit être commandé pour l’ensemble de la table et à l’aveuglette.  Deuxième fait notoire, c’est  un Apportez votre vin. Ça se prend bien quand l’addition est salée.

Carpaccio de melons

Le repas s’ouvre sur un carpaccio de melons-miel et feta, nappé d’une sauce au porto et saupoudré de baume de mélisse. Je n’étais pas très impressionnée à prime abord. Pour moi le melon-miel, demeure encore le fruit qu’on utilise pour remplir la salade de fruits à la cafétéria, parce que les autres coûtent trop chers. Je ne le tiens pas en haute estime, mais c’est un avis très personnel.

J’avais tort. Les ingrédients en bouche s’harmonisaient merveilleusement bien, comme une valse entre danseurs chevronnés. La douceur du melon et du porto s’équilibrait parfaitement au feta, ainsi qu’à la saveur anisée du baume de mélisse, créant un ensemble rafraîchissant.

Le duo: tartare d'autruches et gravlax de saumon

Aussitôt terminé, on nous apporte un duo sur une longue assiette, divisée par des craquelins au beurre. Tartare d’autruche parfumé à l’huile de truffes  et armillaires de miel mariné, d’une part et de l’autre, gravlax de saumon sur un lit de fenouil émincé et tranches d’orange. Malgré le tartare d’autruches légèrement trop relevé, le tout était original et créatif. Jai beaucoup apprécié le lit de fenouil. Le fenouil est un aliment négligé dans la cuisine de tous les jours, et pourtant… quelle grâce.

L’expérience culinaire s’est poursuivie avec la pieuvre braisée, servit sur un lit d’haricots et chorizo, avec une sauce au citron confit et moutarde. Délicieux. Suivi du magret de canard rôti, avec purée de patates douces à l’ail et nappée d’une sauce au foie gras. Sublime, mais j’étais limite en train de fendre.

Je dois dire un mot sur le service qui était absolument exceptionnel. Toujours à la disposition et à l’écoute du client, le service était hors-pair. Un couteau tombe et il est remplacé dans la seconde qui suit. Les verres étaient remplis régulièrement, ce qui  rendit notre expérience d’autant plus agréable.

Le dessert d'Eros

Le festin se termina sur un trio de desserts : pudding chômeur au chocolat blanc, glace à la pistache et thé vert, et truffe au chocolat. Parlons de ce fameux pudding. Rarement, je n’ai mangé de dessert aussi bon. Ce péché mignon fit l’unanimité de tous les convives. Une texture, douce, moelleuse, sucrée à point, séduisante, amoureuse, magnifique. J’avais un mot sur le bout de la langue pour décrire ce morceau de paradis, mais n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Et c’est une amie qui l’a trouvé, sans aucune concertation: ce dessert était tout simplement érotique, tellement il était délicieusement charmant.

La cuisine créative et inspirée de cet établissement, ainsi que la qualité exceptionnelle du service justifient les prix. Les chefs rivalisent en inventivité et sont téméraires dans leur approche. Ils osent nous amener en territoires inconnus, pour ensuite nous surprendre et nous offrir un moment gastronomique inoubliable.

RESTAURANT À L’OS
5207, rue Saint-Laurent (coin Fairmount)
Montréal

Ouvert du mardi au dimanche de 18h à 22h

*Toutes mes excuses pour la piètre qualité des photos.

A L'Os on Urbanspoon