En entrant chez KanBai, le parfum des épices qui chatouille le nez n’est qu’un prélude à l’expérience gastronomique hors du commun que vous vous apprêtez à vivre. Descendez quelques marches et vous découvrirez une mare d’Asiatiques attablés qui font cliqueter leurs baguettes comme des castagnettes. Pas un seul caucasien, c’est de bon augure. Dès cet instant, vous aurez la certitude qu’ici, aucun compromis ne sera fait pour plaire aux palais frileux. Chez KanBai, on voltige dans les hautes sphères de la plus pure des traditions culinaires sichuanaises. Continuer la lecture
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Recette | Le secret des savoureux haricots verts épicés à la szechuannaise
Le 19 janvier 2011 restera à jamais une date importante pour la cuisinière en moi. J’ai enfin réussi à maîtriser l’art de cuisiner les haricots verts épicés à la szechuannaise, après maints essais-erreurs. Un plat si formidablement bon que j’en deviens zinzin.
D’ordinaire, c’est un légume d’accompagnement traditionnel de l’ouest de la chine qui se déguste avec un plat de viande ou un peu de riz. J’en fais mon plat principal sur une base hebdomadaire. J’en raffole, comme une envie subite de chocolat noir. Lorsque les haricots sont bien apprêtés, l’extérieur salé et épicé croque sous la dent pour ensuite se marier merveilleusement à la chair douce et sucrée du haricot… Sublime… Vous serez conquis. En plus, la recette est facile.
INGRÉDIENTS
• 4 cuillères à soupe d’huile d’arachide ou végétale
• 1 lb de haricots verts
• 1 cuillère à soupe généreuse d’ail haché
• 1 cuillère à soupe généreuse de gingembre haché
• 3 échalotes, partie blanche seulement, hachées finement (je vous recommande les ciseaux)
• 1/2 cuillère à café de Sauce au piment et aux haricots noirs de marque Lee Kum Kee disponible dans la plupart des épiceries asiatiques (Marché Orientale,Quartier chinois)
• 1 cuillère et demie à soupe de sauce soya
• 1/2 cuillère à café de cassonade ou de sucre
• 1/4 cuillère à café de sel, ou au goût
• Poivre au goût
PRÉPARATION
1. Lavez les haricots verts, les égoutter soigneusement, et couper les deux extrémités. Coupez les ensuite en morceaux d’environ 2 pouces de long.
2. Hacher l’ail, le gingembre et les échalotes.
3. Le secret pour réussir ce plat réside dans la technique de cuisson des haricots. Dans un wok, à feu moyen-vif, faire frire les haricots dans 3 cuillères à soupe d’huile, en remuant constamment, jusqu’à ce que la peau commence à « froncer » et à brunir (5 à 6 minutes).
4. Retirez les haricots verts et égoutter dans une passoire ou sur du papier absorbant.
5. Faire chauffer 1 cuillerée d’huile dans le wok à feu moyen-vif. Ajouter l’ail, le gingembre et les échalotes. Faire revenir pendant quelques secondes, remuez, puis ajoutez la sauce au piment et aux haricots noirs AVEC MODÉRATION, car elle est extrêmement épicée. Je vous conseille d’y aller au goût. Faire revenir encore pendant quelques secondes jusqu’à ce que le mélange devienne odorant.
6. Ajouter les haricots verts, la sauce de soya, le sucre, le sel et poivre si désiré. Bien remuer, goûtez et rectifiez l’assaisonnement si nécessaire. Faire cuire durant environ 10 minutes, jusqu’à la consistance désirée. Servir bien chaud.
*Note: D’autres versions de cette recette ajoute du porc haché aux haricots verts.
La Maison Cari Golden | Nul doute, meilleur indien du Plateau
Vous habitez le Plateau. Vous êtes aux prises avec une envie irrésistible de manger indien, ça vous démange. Vous vous sentez un peu mou et n’avez pas envie de vous rendre jusqu’à la mecque des restaurants indiens (Parc-Ex). La solution qu’il vous faut : la Maison Cari Golden, meilleur restaurant indien du Plateau/Mile-End, selon mon humble avis d’experte en la matière.
Qu’avons-nous en terme de restaurants indiens dans le coin ? Mysore Indian Cuisine ? Médiocre. Le prétendu poulet au beurre, composé de cubes de poulet décongelés avec une sauce orange fluo, très dur à avaler. Des bhaji à l’oignon si vieux qu’ils étaient séchés et goûtaient le vieux frigo malpropre. Seul le riz basmati était comestible. On passe. Lumière de l’Inde, Palais de l’Inde, passables. Parfois bons, parfois mauvais. Chef Guru ne m’a pas impressionné plus qu’il le faut. Plutôt désagréable. Les autres, je n’ai pas osé les essayer parce qu’ils sont toujours vides. Arrêtez-moi tout de suite si je me trompe, je vous en prie.
La maison Cari Golden, c’est l’étoile du berger qui brille dans la nuit du Plateau, pour indiquer aux indienophiles la voie de leur salut. Étroit comme une salle de bain, un peu moins long qu’une allée de bowling, Cari Golden ressemble à un resto indien chic : nappes blanches en tissue avec serveurs en uniforme classique qui donnent, par ailleurs, un excellent service. Plusieurs choix de combinaisons sont offerts pour une personne ou deux personnes. Si vous êtes deux, je vous suggère de choisir la combinaison pour une personne. Vous en aurez amplement, voire trop. Je n’ai pas saisi cette nuance.
Nous avons pris la combinaison végétarienne pour une personne, avec en plus un poulet bhoona, parce que nous avions les yeux plus grands que le ventre. Nous avons demandé à ce que le chapati soit remplacé par un pain naan et à ce que la purée de lentilles, soit remplacée par des épinards avec pommes de terre. (j’ajoute deux crédits à ce restaurant pour avoir gentiment cédé à notre demande princière) En peu de temps qu’il n’en faut pour crier « ciseau », les bhaji à l’oignon sont arrivés encore tout chauds, moelleux à souhait, accompagnés d’une sauce paradisiaque. Suivi du meilleur cari aux légumes que je n’ai jamais mangé, des épinards qui étaient bien mais sans plus, ainsi que du poulet qui était exceptionnellement bon: tendre, mariné dans une sauce aux épices, tomates, poivrons, gingembre et oignons. Un véritable festin divin pour les papilles, accompagné de riz basmati, d’un pain naan sucré et d’une bonne pinte de Newcastle bien froide. Une expérience gastronomique qui fit oublier les froideurs de l’hiver. J’aime à la folie. Un incontournable ! Qu’attendez-vous ?
Prévoir environ 15 à 25$ par personne.
MAISON CARI GOLDEN
5210, boulevard Saint-Laurent (coin Fairmount)
Montréal, QC H2T 1S1
Téléphone : 514-270-2561
Heures d’ouverture :
Lundi au vendredi – 11 h 30 à 14 h
Tous les jours – 17 h à 22 h 30
Niu Kee | Le palais caché de la haute gastronomie chinoise à petits prix
Oh Niukee ! J’en rêve la nuit. Mon enfant chéri, mon chouchou, le premier de classe dans sa catégorie. Qui dit cuisine authentique, dit NiuKee, et en cela réside sa force: il n’y a point de compromis pour la sensibilité des palais occidentaux.
En plein cœur du centre-ville, à l’angle de la rue Clark et René Lévesque, derrière une grille rouge en fer, se trouve le lieu de rendez-vous des fins connaisseurs de l’authentique cuisine de Beijing. Si vous clignez de l’œil, vous risquez de rater la devanture, dissimulée à l’ombre des tours du centre ville, dans une ruelle bordée de containers, de sacs de plastique et de vieux papiers. Rappelez-vous du dicton L’habit ne fait pas le moine et entrez sans vous poser de questions; grimpez vite au deuxième étage. Ne vous laissez pas intimider par les cuisiniers qui s’affairent dans leur cuisine, en apparence crastillonée, en vous regardant passer au premier.
Lorsqu’on y entre, les sens s’éveillent au concert des baguettes et à la myriade de parfums émanant des nombreux petits plats fumants apportés des cuisines par un monte-charge électrique. Avec le téléroman chinois jouant sur un écran-télé, les nappes de plastique, la sobriété du décor, les serveuses habillées de tuniques traditionnelles, on se croirait dans un film de Wong Kar Wai. Les larges tables indiquent qu’il serait mal venu de venir y manger seul, le concept étant de commander plusieurs petits plats à partager entre plusieurs convives.
Pour une expérience totale qui vous propulsera au 7e ciel, voici les incontournables:
Sublime, les épices vous surprendront là où vous ne vous y attendiez pas. Tendres morceaux d’agneau accompagnés de la douceur des oignons caramélisés.
Feluettes s’abstenir. Ce plat est relevé, mais oh combien enivrant. L’assaisonnement est composé de poivre szechuannais qui engourdie la langue. L’harmonie entre le tofu soyeux, la complexité des épices et le boeuf procure un plaisir sans nom.
Pour compléter les plats de viande, des légumes et un peu de riz sont essentiels pour freiner cette marée de feu qui emplira votre bouche. Il faut absolument goûter aux pousses d’haricots verts sautés à l’ail (snow pea tips). On retrouve ce plat sur toutes les tables. Croquants et savoureux, c’est une spécialité de la maison. Parfois, je ne commande que ça. Les haricots verts épicés sont également une valeur sûre. Vous ne serez pas déçus.
Accompagner le tout d’une bière Tsing-Tao et d’un bol de riz medium. Vos assiettes seront tellement propres que vous y verrez votre reflet. Et tout cela, à prix plus que raisonnable ! Comptez 12$ par plat.
NIUKEE
1163, rue Clark
Montréal, QC H2X 2P8
(514) 868-1866
Lun–Jeu 12h-23h
Fri 12h–23h30
Sam–Dim 11:30–23:30