Il y a un bon moment de cela, j’avais écrit un court billet sur le Nouveau Palais, lors de sa réouverture. Depuis, j’y suis retournée quelques fois et franchement, le temps est venu de mettre un peu plus de chair à cet ancien billet. Le Nouveau Palais à ce petit quelque chose d’unique et d’attachant qui le singularise par rapport aux autres restaurants du coin. Un genre unique, puisque depuis les années 50, à part quelques coups de peinture, l’intérieur n’a pas changé d’un iota.
D’abord pâtisserie en 1931, le Nouveau Palais est devenu un Déli dans les années 1950. Le brun omniprésent en témoigne. Ce brun particulier qui imite le faux bois et qui fait tiquer des yeux. Le comptoir comme les tabourets n’y échappent pas. Les banquettes, même rayées, sont brunes elles aussi. Un renard empaillé supervise la salle à manger. L’éclairage rougeâtre procure à l’endroit un cachet et une atmosphère digne d’un épisode de Twin Peaks. Et c’est cela qui est extraordinaire. L’endroit ne prétend pas être, il est. Le Nouveau Palais conserve une authenticité qui se reflète dans le service jusqu’à votre assiette (Ça fait du sens tout ça ou pas? En tout cas, ça fait du bien;)
Au menu, comfort food raffiné! Sans jamais perdre de vue la vocation originale de l’établissement, la jeune Chef du Nouveau Palais (anciennement du Réservoir) et ses sous-chefs concoctent de petits trésors en bouche de qualité. L’onglet de bœuf, par exemple, est une merveille. Tendre et juteux, il est petit, mais tellement savoureux. Mariné et cuit à point, c’est une valeur sûre. Pour la touche déli, il est offert avec une branche de brocoli et une pomme de terre au four. Autre valeur sûre, les spätzle d’hiver. Vous trouverez de quoi vous réconforter avec ces pâtes au beurre et parmesan, courge musquée et choux Kale. Un coup de cœur tout doux.
Outre le menu traditionnel, le Nouveau Palais offre une sélection de plats du jour : entrées, légumes d’accompagnement et plats principaux. Les légumes d’accompagnement sont bien souvent rafraîchissants et surprenants. Ils sont toujours rehaussés de cette petite touche originale qui fait toute la différence : de l’aneth ou de la menthe ajoutée aux choux de bruxelles, une salade de fenouils, pommes et choux kale. Impossible de se tromper.
Pour conclure, vous ne pouvez pas vous échapper du Nouveau Palais sans avoir goûté à l’incroyable tarte à la patate douce. C’est un passage obligé. Entre le flanc et la tarte à la citrouille, parfumé à la muscade et aux clous de girofle, le dessert à lui seul en vaut le déplacement. Un moment divin. J’insiste. Je vous rembourse si vous n’aimez pas.
Le personnel est toujours bien attentionné. Point-boni pour le sourire étincelant de Jacques (un des propriétaires qui ressemble à Burt Reynolds et qui aurait très bien pu faire carrière dans un film de Sergio Leone) et son service impeccable. Point-boni aussi pour la sélection musicale des DJ invités et la convivialité.
Le prix des plats varient entre 10 et 20$.
NOUVEAU PALAIS
281, rue Bernard Ouest
Mile-End, Montréal, Qc
514-273-1180
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