Pâtisserie Kouign Amann | Ils ont des gâteaux ronds, vive les Bretons !

« Au suivant ! De préférence, une suivante ! » lance le sympathique préposé derrière le  comptoir. « Qui veut du café pendant que je suis là? N’hésitez pas, il est bon mon café! ». Comme chaque matin, les fidèles de cette charmante boulangerie-pâtisserie bretonne font la queue pour attraper un floconneux croissant au beurre ou une succulente chocolatine (supérieures à toutes celles du quartier à mon avis) avant d’aller travailler. Nous sommes chez Kouign Amann l’une des meilleures petites pâtisseries de Montréal.

Franchir le pas de la porte, c’est être accueilli par une bouffée de délicieuses odeurs émanant du pain et des pâtisseries fraîchement sortis du four. En plus de servir des croissants et des chocolatines, la boulangerie offre plusieurs variétés de pains, des danoises, de fabuleux croissants aux amandes et des tartelettes. Mais surtout, on vient pour y savourer le kouign amann, élaboré soigneusement et amoureusement par Nicolas, selon la plus pure et la plus fidèle des traditions bretonnes.

Le kouign-amann (prononcez queen-a-man) est un gâteau, spécialité régionale de Douarnenez en Bretagne. En breton, kouign signifie «gâteau » et amann, «beurre». Il est fabriqué à partir de pâte à pain, recouverte d’un mélange beurre-sucre puis repliée à la manière d’un feuilletage. Lors de la cuisson, le mélange beurre-sucre fond, imprègne la pâte à pain et suinte à travers le feuilletage pour caraméliser, ce qui confère au kouign-amann une texture fondante à l’intérieur, et croustillante et caramélisée à l’extérieur.

Imaginez une pointe de gâteau tout chaud, dont la croûte possède la saveur et le croquant d’une crème brulée, et dont l’intérieur ressemble à des étages de dentelles composés de beurre, de sucre granulé et de farine, dans un parfait équilibre des saveurs, juste et précis. Une bouchée et vous sentirez le réconfort vous envahir, comme une flèche enflamme le toit d’une chaumière.

De l’avis de Nicolas, charmant propriétaire de la pâtisserie, le Kouign amann serait une recette de mère de famille, transmise de générations en générations, dont un pâtissier se serait un jour approprié, pour la populariser. À l’époque, les fermières préparaient elles-mêmes leur pain, entre deux tâches ménagères. Elles avaient déjà le lait et le beurre. Avec la chute du prix du sucre, elles auraient incorporé un peu de sucre et de beurre à un reste de pâte à pain déjà en poussée pour ne pas le perdre. Il faut savoir que si ces ingrédients ne sont pas ajoutés dès le départ au mélange initial, ils ne se fondent pas de façon homogène. Cet incident fortuit aurait donc donné naissance au fameux kouign amann.


Le midi, les trois petites tables de la pâtisserie sont toujours bondées, lorsque les clients affamés viennent déguster par exemple le sublime velouté de courges, carottes et oignons, la quiche lorraine, les paninis faits maison farcis de poulet, d’emmenthal et d’épinards ou la pizza garnie de sauce béchamel, de tomates et d’artichauts. S’il n’y a pas de tables libres, pas de soucis, c’est tout aussi bon pour emporter.

Sachez qu’ici la qualité prime sur la quantité. Comme les produits sont confectionnés toute la journée, la fraîcheur est garantie.

Merci à Émeline!

BOULANGERIE-PÂTISSERIE KOUIGN AMANN
322, Avenue Mont-Royal Est
Montréal, Québec, Canada
514-845-8813

Heures d’ouverture
Lun-Mer 7h – 19h
Jeu-Ven 7h – 20h
Sam 7h – 18h
Dim 8h – 18h

 

Au Kouign Amann on Urbanspoon

Pour l’amour des dumplings

Photos: Jamie Beck (via From Me To You)

Voici quelques bonnes adresses montréalaises où déguster de bons dumplings:

La Maison Kam Fung (Le classique)
1111 Rue Saint-Urbain
Montréal, QC H2Z 1Y2
(514) 878-2888

*Pour une expérience optimale, je vous suggère le brunch du dimanche. Des tables qu’on assigne par numéro, des chariots couverts de victuailles, déambulant entre les tables. Vous choisissez des yeux. Vous payez après. J’espère que vous aimez les crevettes. Préparez-vous à un festin royal.

Quing Hua (L’obscur)
1676, avenue Lincoln
(Métro Guy-Concordia)
Montréal
(438) 288-5366

*Un bloc au nord de la rue Maisonneuve, entre la rue Saint-Mathieu et la rue Guy, se trouve un petit boui-boui qui concocte de délicieux raviolis chinois bien juteux au sous-sol. Vous aurez l’embarras du choix, la carte est longue comme deux baguettes juxtaposées et à interligne simple. Je les aime frits, mais vous pouvez les demander bouillis. Franchement pas mal !
Lisez l’article de Marie-Claude Lortie à ce sujet.

Restaurant Noodle Factory
1018, rue St-Urbain
Montréal (Québec) H2Z 1A1
Tel: 514-868-9738

*En plein coeur du quartier chinois, cet autre restaurant de cuisine familiale fait bien les choses. Ce serait fâcheux s’ils ne s’appliquaient pas, puisqu’on les voit étirer, couper, rouler et farcir la pâte derrière la vitre. Les nouilles et les dumplings, en plus d’être faits à la main, sont toujours frais. Je vous conseille le no 28.

Photo: Dominic Gauthier

Noodle Factory on Urbanspoon

Le Sain Bol | Coup de foudre sur la rue Fabre

Rencontrez Frédéric avec un champignon (On note le Pierre Perrault sur le comptoir = +1 pt boni)

Niché au coin des rues Laurier et Fabre, se cache un petit trésor, mon chouchou, mon dada, mon coup de coeur du coin. J’ai nommé, affectueusement, Le Sain Bol.

Détrompez-vous. Au Sain Bol, il n’y a pas de sandwich à la luzerne, de jus vert, ni de barres aux noix et fruits secs où on y laisse ses dents. Renouvelé chaque jour, le menu est écrit à la craie sur une ardoise à l’entrée. Derrière le comptoir, Frédéric Houtin concocte ses petits plats à partir d’ingrédients bios qu’il trouve au marché Jean-Talon – comme cet alléchant tartare de crevettes aux pignons rôtis et pain au fenouil, cette poire caramélisée et bleu l’Ermite sur pain aux noix, ou cette salade sublime aux champignons homards, roquettes, chanterelles, amandes au tamarin, couronnée par une tranche de saumon frais du jour. Si vous avez des allergies ou quelque préférence que ce soit, Frédéric se fera un plaisir d’adapter votre assiette selon vos goûts en vous suggérant plusieurs alternatives.

Saumon frais sur un lit de roquettes, champignons homards, chanterelles, amandes grillées, chanvre écaillé

Chaque plat est un ravissement gustatif et visuel, toujours présenté avec beaucoup de soin sur un plateau de bois, dans des petits pots Masson, des paniers en osier ou de jolies assiettes.

Gravlax de saumon à l'aneth fait-maison sur une fougasse aux olives

Trois ou quatre tables permettent de manger sur place. Le désir de Frédéric était de créer une atmosphère conviviale en abolissant la barrière entre cuisine et salle à manger. C’est réussi, on s’y sent comme dans la cuisine d’un ami. Il n’est pas rare de voir le Chef bavarder avec ses clients, expliquer la provenance de ses aliments tout en cuisinant.

Carotte et orange

Les vendredis soirs, pour environ 20$, découvrez le menu dégustation cinq services préparé selon l’inspiration du jour. Je me suis régalée d’un délicieux potage aux carottes et à l’orange, suivi d’une salade de roquettes avec champignons sauvages, d’un saumon mi-cuit, nappé d’une sauce aux betteraves, de petites bouchées au fromage, pour conclure avec un clafoutis maison aux bleuets. Sinon, les weekends, de délicieux petits brunchs santé sont offerts, accompagné d’un chaï latté.

La cuisine du Sain Bol est aussi raffinée que son Chef. Elle est composée de produits saisonniers, sélectionnés avec grand soin. Mue par le désir de créer des plats santé, savoureux et abordables, sans prétention.  Comptez de 10 à 15$ par personne. Options pour commander au comptoir et emporter également. Pour le menu dégustation, il est préférable de réserver à l’avance.

Frédéric Houtin a été Chef au restaurant Le Valois (2008-2010), au restaurant XO de l’Hôtel Saint-James (2005- 2007) et au restaurant Le Gutenberg (2002).

LE SAIN BOL
5095, rue Fabre
Plateau, Montréal
514 524-2292

*Merci à Anna et Paul pour les photos et la compagnie

Euro-Deli Batory | P comme dans Pologne et Pierogi

Euro-batory assietteQuand le froid vient mordiller les joues, quand les moustaches deviennent givrées et que les fourrures sont de mise, on fait un arrêt chez le Polonais du quartier pour une borsch bien chaude et bien consistante. Popeye a ses épinard, j’ai ma soupe aux betteraves, mes cigares aux choux et mes pierogi pommes de terre et fromage. Je pourrais ensuite sortir en speedo, je n’en verrais pas la différence. Il y a dans la cuisine slave, une compréhension implicite de la sévérité des hivers, une réponse thérapeutique et efficiente aux climats polaires.

euro batory montreal

Pour les adeptes du régime, je vous conseille de repasser. Ici, on cumule des provisions et des réserves de graisse pour une semaine. Pour ne pas me casser le bicycle, je commande souvent la demie-assiette polonaise (Polski talerz) à 10$ qui rassemble toutes les spécialités de la maison en un seul repas: chou farci, boulettes de pommes de terre avec ragoût de boeuf (gulash), pierogi à la viande et au fromage, saucisse et ragoût de choucroute, servie avec une salade de choux à l’aneth, de la crème sure (inséparable des pierogi) et de la moutarde.

Chaque fois, le repas devient en quelque sorte un défi personnel à relever: échauffements, serviette autour du cou… Jusqu’où iras-tu cette fois ? On fendille immanquablement avant la fin. On voudrait continuer, mais hélas, notre condition humaine est tristement limitée.

Les pierogi sont aux Polonais, ce que sont notamment les raviolis pour les Italiens,  les dumplings aux chinois, les gyoza au Japonais, les mandus aux Coréens, les momos aux Tibétains, les ghooghra aux Indiens, les pizza-pockets aux Américains ;). À la base, les pierogi sont faits d’une pâte composée de farine et d’oeuf. À l’aide d’un verre, des cercles sont découpés dans la pâte qui aura été roulée et aplatie préalablement. On dépose au centre de chaque cercle, la farce: pommes de terre, fromage, choux, choucroute, viande, champignons, épinards, fruits ou autres ingrédients, selon les préférences du Chef. Les pierogi sont ensuite bouillis ou frit. On les mange avec de la crème sûre, du sel et des oignons frits. Un délice !

C’est mon ancienne coloc, de descendance ménnonite, qui m’a introduite aux pierogi. Elle a sorti du congélateur des pierogi faits par sa grand-mère. À prime abord, je dois vous avouer que je n’ai vraiment pas été impressionnée par l’allure générale de la chose. On aurait dit une assiette de kleenex avec une louche de crème hydratante. En bouche, vous constaterez que les pierogi ont beaucoup plus de couleurs qu’ils n’en laissent transparaître. Vous serez convaincus dès la première bouchée et submergés par une vague de réconfort et de chaleur. Doux comme du cachemire.

euro batory montreal

L’assiette est un délice hivernal. La charmante salle à manger vous plongera dans une ambiance soviétique d’Europe de l’Est. Euro-déli Batory, c’est aussi une petite épicerie. À découvrir, si vous ne connaissez pas déjà…

EURO-DELI BATORY
115, rue Saint-Viateur Ouest
Mile-End, Montreal, QC, H2T 2L2

Tél. 514-948-2161

Lundi : fermé
Mardi : 10 h à 18 h
Mercredi : 10 h à 19 h
Jeu – Ven : 10 h à 21 h
Samedi : 10 h à 16 h
Dimanche : 9 h à 14 h

euro batory montreal

Euro-Deli Batory on Urbanspoon

Carnet d’adresses | New York, New York (pt. 1)

MANHATTAN – LUCKY STRIKE BISTRO

Le Bistro Lucky Strike en plein coeur de Soho

Après 8 heures sur la route 87 à contempler le défilé de sapins, New York est la civilisation au bout du tunnel. La récompense tant attendue après la grande traversée du désert. Puis vient ensuite le bistro Lucky Strike et son atmosphère électrisante, en plein coeur de Soho.

Ouvert en 1989 par Keith McNally et Edward Youkilis, Lucky Strike est un bistro décontracté qui offre une cuisine américaine et européenne sans chichis et sans prétention à toute heure du jour et de la nuit. Les plats sont justes et  apprêtés avec beaucoup de goût. Vous pourrez déjeuner, bruncher, et même souper jusqu’à deux heures du matin, dans une salle à manger conviviale, vibrante et bien fréquentée. Pour ma part, les raviolis aux épinards, farcis de fromage ricotta avec beurre, sauge et ail m’ont ravis comme un enfant de 3 ans qui découvre le goût des bonbons pour la première fois. Le pavé de saumon grillé à l’huile de truffes, avec haricots et purée de pommes de terre, était cuit à la perfection. Une adresse à retenir.

Lucky Strike Bistro
59, Grand Street (entre Wooster et W Broadway)
Soho, New York
212-274-9365

Lunch: 12-5 M-F
Brunch: 12-4.30 Sat & Sun
Souper: 5pm-1am Monday-Wednesday
5pm-2am Thursday
5pm-2:30am Friday
4.30pm-2:30am Saturday
4.30pm-1am Sunday

LA HIGH LINE, JARDIN SUSPENDU DE NY

 

Au sud-ouest de Manhattan, la High Line, ligne ferroviaire désaffectée depuis le début des années 1980, a été transformée en une promenade plantée ouverte au public de près de 3 hectares, surelevée à une hauteur variant entre 5 m et 9 m.

Depuis 2005, la High Line appartient à la Ville de New York. En 2003, bénéficiant du soutien de l’équipe municipale et du maire Michael Bloomerg, le projet a démarré concrètement avec le lancement d’un concours international d’idées. L’équipe de designers et d’architectes choisie pour dessiner la future High Line, Field Operations and Diller Scofidio + Renfro, a voulu créer un mélange entre la structure métallique d’origine et des ajouts modernes, pour mieux intégrer cette voie historique à la ville. La High Line constitue donc à la fois un échappatoire aux rues grouillantes et une ouverture sur la ville.

Pour en savoir plus

LE BISTRO PASTIS

À deux pas de la High Line, le restaurant Pastis, pour sa formidable ambiance de bistro parisien. Toutefois, les prix sont astronomiques: 20.00 $ pour un oeuf bénédictine, merci on repassera.

PASTIS
9, 9th Avenue
New York
(212) 929-4844

Breakfast 8AM-11:15AM (Mon-Fri)
Lunch 12PM-6PM (Mon-Fri)
Brunch 10AM-4:15PM (Sat-Sun)
Dinner 6PM-12AM (Daily)
Supper 12AM-1AM (Sun-Wed)
12AM-2AM (Thu)
12AM-2:30AM (Fri-Sat)

BROOKLYN – CAFÉ FABIANE’S

 

Brooklyn – Au coeur de Williamsburg, à l’angle de Bedford Avenue et de la 5th, le Café Fabiane’s constitue une halte idéal pour les hipsters à la recherche d’une pause café. On y offre une myriade de thé et cafés, accompagnés d’exquises petites pâtisseries. Pour les plus grands appétits, de succulents sandwichs, plusieurs salades et déjeuners sauront contenter vos estomacs. Un café de quartier, parfait pour se délier les jambes, observer la faune new-yorkaise, vivre au rythme du tourbillon de la ville.

Fabiane’s Cafe
142 N, 5th St
(entre Bedford Ave & Driggs Ave)
Brooklyn, NY 11211
(718) 218-9632

SPOONBILL & SUGARTOWN BOOKSELLERS

Traverser de l’autre côté de la rue et faite un arrêt à la librairie indépendante Spoonbill & Sugartown. Ne vous fiez pas à la nullité de leur site web. La librairie recèle une incroyable sélection de bons livres neufs et usagés sur l’art, la littérature, l’architecture, la photographie. Vous y trouverez également de jolis cahiers de notes et tout le nécessaire pour enjoliver votre vie d’écrivain ou d’étudiants. Cette charmante librairie organisent parfois des lectures publiques et des événements. Les libraires se feront un plaisir de vous aider. Ils se pourraient aussi que ses deux locataires félins viennent vous quémander une caresse ou deux.

Spoonbill & Sugartown
218 Bedford Avenue
Brooklyn, NY 11211
Tel. 718.387.7322
Hours 10 am—10pm Dailys

COUP DE COEUR
CB I HATE PERFUMES | UN PARFUM DE RÉVOLUTIONCB I Hate Perfumes est une ligne de parfum vraiment très spéciale. Comment résister à des noms de fragrances telles que In the Library, Winter 1972, Russian Caravan Tea, Burning Leaves, In the Summer Kitchen, Mr Hulot’s Holidays ? Après un an d’attente, j’ai finalement eu la chance de découvrir l’âme volatile de ces parfums.

Christopher Brosius, l’homme derrière CB I Hate Perfume, possède une philosophie bien personnelle. Il ne trouve aucun intérêt dans les parfums floraux conventionnels. Il souhaite recréer des souvenirs, des histoires et les capturer dans des flacons. Les fragrances sont conçues à partir d’une méthode traditionnelle et laborieuse qui permettent de créer des odeurs qui sont uniques et impossible à reproduire pour la consommation de masse.

En raison de mon amour pour les livres, j’étais curieuse de pouvoir découvrir la fragrance In the Library, car j’adore l’odeur des vieux livres poussiéreux, des étagères en bois, de l’air sec d’une pièce emplie de livres. Le résultat fut assez fidèle à mes attentes: une odeur vague et agréable de quelque chose de huileux, comme du cuir ou du vernis, avec un soupçon de poussière et une touche de papier. Burning Leaves sent remarquablement les feuilles que l’on brûle en automne et l’air froid. L’odeur se précise davantage au contact de la peau. Pour ma part, j’ai choisi Beautiful Launderette qui sent le linge propre et les draps fraîchement lavés.

Je vous invite fortement à visiter leur site web pour le simple plaisir de lire les magnifiques descriptions empreintes de poésie qui sont aussi imagées que celles de Patrick Suskind dans Le Parfum. Par exemple:

Winter1972: Un champ de neige nouvellement tombée, des mitaines de laines tricotées recouvertes de givre, un soupçon de forêts gelées et de terre endormie.

Mr Hulot’s Holiday: Le souffle salée de la brise méditerranéenne, du bois mouillé, des pierres couvertes d’algues et l’odeur d’une valise de cuir.

Si certaines fragrances ressemblent davantage a une histoire qu’à un parfum, il y en a tant que vous saurez certainement trouver celle qui vous fera rêver.

Pour en savoir plus sur les parfums, les prix et les moyens pour vous les procurer: http://www.cbihateperfume.com/home.html

P.S. Les parfums seront bientôt disponibles à Montréal, à la boutique de Philippe Dubuc, le designer.

CB I Hate Perfume
Christopher Brosius Limited
93 Wythe Avenue
Brooklyn NY 11211
718.384.6890

*Ouvert du mardi au samedi de Midi à 18h

CB I hate perfume

Enfin, 2 jours à NY c’est beaucoup trop court…Malheureusement, il n’y a que trois repas et 24 heures dans une journée…et qu’une Madame Bouche pleine.

Merci à Mymy, Ève et David qui furent d’une excellente compagnie

 

Le Nouveau Palais du Mile-End

Le Nouveau Palais

Institution mythique du Mile-End, le Nouveau Palais existait avant que je ne sois née. C’était la roue de secours des casse-croûtes, quand toutes les autres options avaient été épuisées. Et si c’était possible, on prenait pour emporter.

Or, depuis un mois et demie, c’est une tout autre histoire. Le décor est toujours aussi brun, mais les propriétaires ont changé. Ce sont les jeunes tenanciers du charmant Dépanneur le Pick-up qui ont pris la relève avec une nouvelle formule que je qualifierai ainsi: les classiques au goût du jour.

Une crème de brocoli, servie avec un soupçon d’huile d’olive qui parfuma mon expérience de douceur. Les tortellinis à la courge m’ont plus que comblée. Cinq énormes tortellinis farcis à la courge et à la béchamel, saupoudrés de parmesan gratiné, digne d’un restaurant quatre étoiles. Le sandwich au boeuf dans son jus fut toutefois un peu plus décevant par rapport aux raviolis. Ce sont des choses qui arrivent. Nous avons accompagné le tout des légumes du jour: des courges dans un beurre à l’aneth. Simplement exquis.

Les samedis soirs, de minuit à 3h du matin, les cuisines sont fermées au profit du Spécial Tacos. Une alternative à la fameuse poutine de fin de soirées bien arrosées.

Bref, je vous recommande fortement d’aller faire un saut au Nouveau Palais, vous serez agréablement surpris par la qualité des plats et les petits prix. (- de 15$)

Cliquez ici pour voir le menu

NOUVEAU PALAIS
281 Rue Bernard W (coin Parc)
Outremont, Montréal
514-273-1180

Nouveau Palais on Urbanspoon

Le Café Falco | Un nouveau café dans le Mile-End plus que charmant

Le Café Falco

S’il existe un  accord parfait entre mets et vins, il existe un parfait accord entre café et design. Je dirai même plus: entre café, design et science sur la rue De Gaspé.

Au rez-de-chaussée d’un immeuble au coin de la rue St-Viateur, le Café Falco se distingue par son élégance minimaliste et son art de siphonner le café.

Un charmant design

Il suffit d’y jeter un coup d’oeil pour être conquis. Étudiante en design à Paris, Yuko et son mari ont conçu de A à Z l’agencement des lieux et la décoration. Chaque objet a été choisi avec soin et raffinement, allant des tasses de café au mobilier antique: de grands fauteuils de cuir pour se prélasser, une immense table en bois, surplombée d’un long néon, quelques pots de fleurs en terre cuite, quelques livres d’art à feuilleter . Certes, l’ambiance manque un peu de convivialité, mais on y mange très bien et le café siphonné, à lui seul, en vaut le détour. (voir les photos)

Pour ma part, subjuguée est un mot faible pour décrire ma fascination pour le procédé. Le café est siphonné à l’intérieur de deux globes superposés qui ressemblent à de grands sabliers en verre. Le principe est basé sur l’expansion et la contraction de la vapeur d’eau. Le globe de verre du bas, contenant l’eau, est chauffé, ce qui produit de la vapeur. La vapeur fait monter l’eau dans le deuxième globe contenant la mouture. Ensuite, le chauffage est interrompu. La vapeur dans le globe du bas se refroidit, créant une différence de pression qui fait redescendre le liquide. Deux échanges de fluides plus tard, l’heure est à la dégustation. Le goût du café siphonné est intéressant. Il oscille entre le café filtre et l’allongé avec une pointe de nouveauté.

L’émotion m’ayant creusé l’estomac, je me suis gâtée en choisissant le menu A, soit une délicieuse tartine au fromage à la crème, oeufs, crevettes et oignons, accompagnée d’une salade de pommes de terre, courges kabocha, oignons et mayo avec en sus, un onigiri au saumon. Prix: 7.50 $

Onigiri au soya vert et perilla rouge (shizo)

L’onigiri est une boulette de riz japonaise, souvent en forme de triangle ou d’ovale, enveloppée d’une algue nori. Les onigiri sont considérés par les Japonais comme un en-cas que l’on peut consommer par exemple lors d’un pique-nique ou à n’importe quel moment de la journée. Ce sont de véritables sandwichs de riz particulièrement populaires et bien ancrés dans la tradition culinaire japonaise. L’équivalent du hot-dog dans la tradition nord-américaine. Bref, l’onigiri était sublime. C’est une des spécialités du Café Falco. J’en aurai pris facilement deux pour emporter.

Idéal sur l’heure du midi (arrivez tôt), le Café Falco offre une cuisine délicate et saine dans l’esprit de la cuisine japonaise à petits prix.

Une tartine, une salade et un onigiri au saumon

CAFÉ FALCO
5605, RUE DE GASPÉ
MILE-END, MONTRÉAL
514-272-7766

Heures d’ouverture:
Lun – 11h à 17h
Mar – Ven 9h-17h
Sam – 10h-16h – Pour de bons petits brunch japonais

Le Café Falco n’offre désormais plus de brunch japonais les fins de semaine. Quelle tristesse! Je sais… :*(

Un brunch japonais. Photo: Nicolas Petsilas

Psssssssssssssssst! Yuko et Fred vendent également des vélos-cargos danois à trois roues. Chics et pratiques pour transporter les courses ou les marmots. Pour en savoir plus, lisez l’article dans la Gazette: Cargo bikes making inroads ou visitez leur site Web: cycle3.ca

Une solution chic et pratique. Photo: John Kenney

Café Falco on Urbanspoon

Lapin pressé | Pimp mon grilled-cheese

Le charmant comptoir du Lapin pressé

Allez hop ! Wout wout walla walla ! Au musée les grilled-cheese désuets au fromage velveta entre deux tranches de pain pom-pom. Laissons cela sécher derrière, comme un vieux souvenir de quand maman n’avait pas le temps.

Le Lapin pressé ré-invente désormais votre comfort food préféré. Place à la nouvelle génération de grilled-cheese, toujours faits avec autant d’amour !

Le pain, frais du jour, est grillé à la perfection avec de belles lignes droites. Il croustille sous la dent comme du tempura. Chaque jour, l’ardoise propose 7 ou 8 variétés de grilled-cheese selon l’humeur du patron, fort sympathique d’ailleurs.


Le grilled-cheese au gruyère des grottes et bacon

Pour ma part, j’ai faibli pour le gruyère des grottes et bacon, après avoir longuement hésité entre: l’emmental, jambon bio et dijon,  le brie, miel et noix de Grenoble, le cheddar et oignons,  le gouda et cornichons français, le chèvre, pommes vertes et cumin. Je l’ai dégusté jusqu’à la dernière miette, accompagné d’un bon café au lait. De charmants petits desserts sont aussi offerts pour satisfaire les becs sucrées. Si vous avez un rendez-vous important, en moins de temps qu’il n’en faut pour crier lapin, vous aurez un grilled-cheese enivrant sous la dent en commandant au comptoir. Pour les lapins moins pressés, la salle à manger procure une envie irrésistible de s’y attarder, sachant que l’établissement est doté d’un réseau sans fil. Des magazines de qualité et des journaux sont disponibles pour la mise à jour quotidienne et la procrastination. Un café de bon goût qui a sérieusement de la classe.

Ouvert du mardi au vendredi de 7 h 30 à 18 h, le samedi de 9 h à 18 h et le dimanche de 10 h à 18 h. Fermé le lundi.


La salle à manger du Lapin pressé a été entièrement conçue par ses propriétaires. Chapeau !

LAPIN PRESSÉ
1309, avenue Laurier Est
Montréal
514 903-3555
Le Lapin Presse on Urbanspoon

Comptoir 21 | Fish’n chips made in Mile-End

Le comptoir 21

Ils sont trois capitaines à tenir la barre de ce nouveau navire qui vient d’amarrer au pays du Mile-end, sur la rue Saint-Viateur, où jadis, Le jardin du Cari vendait ses délectables rôties jamaïcain (maintenant au coin de St-Laurent et St-Viateur) sur des nappes en plastique. Aujourd’hui, on y vend des fish’n chips.

Les photos du National Geographics et les mappemondes ont été arrachées pour faire place à quelque chose de résolument plus hip, mais de bon goût. Rien n’a été laissé au hasard: un comptoir de bois pressé en forme de U rappelle la ligne de la coque d’un bateau, le mur de vieilles planches fait penser à la cabane du pêcheur.

Clin d’oeil aux diners des années 60, on y mange, sur de jolis tabourets, des fish’n chips honnêtes. Les filets d’aiglefin sont enveloppés d’une panure quatre étoiles, légère et croustillante, quoique un peu grasse. Ils sont accompagnés d’une sauce au choix (tartare, herbe, jalapeno, cari, paprika). Le poisson était bien cuit mais manquait un peu de fraîcheur. Par contre, les frites maison étaient remarquables, coupées selon la tradition belge.

Le fish'n chips du Comptoir 21

Pour 8,20$, on ne fera pas trop de chichis. Les fish’n chips sont offerts en petite portion ou grande portion. Je vous conseille fortement la petite portion qui règlera l’appétit de n’importe quel affamé, bien plus qu’il n’en faut. Si vous vous fichez des fish’n chips, le menu offre également des burgers et un « steak-sandwich » au fromage cheddar, oignons et champignons frits que je compte bien essayer lors de mon prochain passage.

Bref, un établissement sympathique et bien honnête qui constitue un bel apport au quartier.

Comptoir 21
21, Saint-Viateur Ouest
Montréal
514-507-FISH

Comptoir 21 on Urbanspoon

L’art de bruncher confortablement « Comme chez soi »

Oeufs bénédictines, fromage cheddar et bacon

J’aime bruncher les weekends. Et si je pouvais, je bruncherai trois fois par jour. Il y a de ces dimanches où le temps s’étire, débutant par une grasse matinée bien sentie. Et qui dit grasse matinée, dit de facto brunch gras. J’enfourche mon vélo et je me rends au coin des rues St-Urbain et Fairmount pour faire le plein au très coquet et très petit restaurant Comme chez soi.

Faites de beaux rêves

La longue banquette,  qui s’étend sur tout un mur, agrémentée de coussins, rend le réveil à tout coup moins pénible. Parfaite extension du lit. La serveuse, tout sourire, viendra à votre table pour vous demander gentiment quel type de café prenez-vous ? Expresso, allongé, latté… Voyez comment cette aventure part du bon pied. Un point-boni.

Pour la suite, vous avez le choix sans en avoir l’embarras. Le menu tient sur une page, court et alléchant: omelettes, crêpes salées, crêpes sucrées, oeufs bénédictines et le spécial Comme chez soi (2 oeufs, jus d’orange, café, bacon, jambon ou saucisse, pommes de terre, fèves au lard, fruits et toasts pain brun ou blanc). Parfait pour le dimanche matin, quand le cerveau est encore dans le pâté.

On ne révolutionne pas le déjeuner ici. Toutefois, je voudrais accorder une mention particulière à la sublime crêpe asperges, béchamel, cheddar, jambon. Arrosée de sirop d’érable, ce délice est un luxe du dimanche, une fête momentanée en bouche. Servie avec une belle salade et des pommes de terre rissolées, elle fond dans la bouche comme neige au soleil en plein désert.

La crêpe asperges, béchamel, cheddar, jambon

On y boit dans des tasses de porcelaines. On y mange sur des tables antiques. Tout est choisi avec goût et minutie, jusqu’au petit pot dentelé pour servir les fèves au lard.

Un restaurant bien coquet

Si chaleureux qu’on voudrait y passer des heures. Ça tombe bien parce que le service en prend plusieurs ;). L’ambiance conviviale des lieux et la bonne compagnie vous feront oublier ces petits désagréments. Et c’est dimanche bon sang!

Mon allongé, avec un sucre et du lait chaud

Café Comme chez soi
*Prendre notre que le Café a déménagé sur la rue Saint-Laurent, dans les locaux de l’ancien Green Room. Ré-ouverture du Café prochainement…