Restaurant La Presqu’île | Coup de coeur sur la rue Masson

La côte de veau au bleu presquile montreal restaurant

La côte de veau au bleu

Au coin de la rue Masson et de la 7e avenue, des amis m’ont fait découvrir un petit bijou encore méconnu de la planète des foodies montréalais: La Presqu’île. À la barre du navire, l’ancien chef du fameux Restaurant Pégase, Pascal Lannou.

presquile montreal restaurantJ’ai obtenu le privilège de pouvoir m’immiscer dans ses cuisines pour le voir à l’œuvre.

Breton d’origine, Pascal a grandi dans les ports de mer, l’air salin et le poisson frais. Passionné et cuisinier hors-pair depuis des dizaines d’années, il offre au menu une cuisine française qui mise avant tout sur la simplicité, la qualité et la fraîcheur des produits, qu’ils proviennent de la mer ou de la terre.

Ris de veau en croûte de sésame sauce au porto

Ris de veau en croûte de sésame sauce au porto

Dès la première bouchée, le coup de foudre fut immédiat. La sublime mousse de maquereau et de saumon, servie en guise d’amuse-bouche, enchantent tellement nos papilles que nous en redemandons. Ensuite, vient la magnifique entrée de carpaccio de bœuf, accompagné d’une tapenade au basilic, citron et quelques copeaux de parmesan. À force de pousser toujours plus loin l’exaltation des sens en cuisine,  on en oublie parfois le plaisir primitif que peut procurer le simple goût de fines tranches de bœuf cru, et c’est précisément là où réside le grand art de La Presqu’île.

presqu'ile montreal restaurant

Carpaccio de boeuf

Pour vous mettre l’eau à la bouche, je peux vous assurer que vous ne serez pas déçus par la tendre poêlée de St-Jacques flambées au brandy, à l’estragon et au curry ou par le pavé de cerf nordique aux fruits rouges et au vin rouge. La côte de veau au bleu nous a renversés par sa saveur riche et unique, tandis que l’assiette de canard à la sarladaise m’a chaviré de plaisir. Confit, magret et foie gras de canard en une assiette…Une décadence qui n’en finit plus. Point d’inquiétudes, vous ne repartirez pas le ventre creux.

presqu'ile montreal restaurant

Assiette de canard à la sarladaise

Une cuisine franche, exécutée avec justesse et maîtrise. On y mange extrêmement bien et à prix abordables. N’oubliez pas d’apportez votre vin!

LA PRESQU’ÎLE
3017, rue Masson (coin 7ème ave.)
Rosemont, Montréal
H1Y 1X7
Tél. 514-507-5376

Heures d’ouverture:
Mar-Dim: à partir de 17h30

*Apportez votre vin

La Presqu'ile (La Presquile) on Urbanspoon

Pâtisserie Rhubarbe | Exquises pâtisseries

Photo: En Route

Je craque pour cette nouvelle pâtisserie qui vient à peine d’ouvrir ses portes. Déjà l’engouement se fait sentir. On en parle, on en jase sur le Plateau et on en dit que du bien. Trois mots pour décrire les fabuleuses pâtisseries de Stéphanie Labelle: créativité, minutie et perfection.

De ses doigts de magicienne, la maître-pâtissière façonne ses créations divines avec beaucoup de soin. Elle déjoue les géométries traditionnelles, juxtapose et enjolive ses bouchées avec une technique irréprochable : gâteaux moelleux aux carottes cylindriques coiffés d’une glace au fromage à la crème, petit pot de panna cotta aux agrumes, mini-gâteaux au fromage avec compote d’argousiers…Nous avons affaire à des pâtisseries de haut calibre.

La tartelette au citron est tout simplement exquise : une garniture parfaitement acidulée déposée sur un biscuit et surmontée de quelques nuages meringués. Toutefois, notre coup de cœur va à la religieuse (pâte à choux fourrée) au chocolat. Une pâte légèrement croustillante et une crème au chocolat fondante qui fait chavirer les papilles par tant de délectation.

Stéphanie n’est pas née de la dernière pluie. Elle a fait ses armes à Paris dans les ateliers des plus grands chefs pâtissiers. Elle a aussi œuvré dans certaines des meilleures cuisines de Montréal (Decca 77, La Salle à Manger), ainsi que travaillé chez Les Chocolats de Chloé.

À découvrir  !

PÂTISSERIE RHUBARBE
5091 de Lanaudière (coin Laurier)
Plateau, Montréal
Tél. 514-903-3395

Heures d’ouverture:
Mercredi de 11h à 18h
Jeudi et vendredi de 11h à 19h
Weekend de 10h à 18h
Fermé lundi et mardi

Restaurant Miga | Mon coeur fait bibimbap

Il y a quelques années, la découverte de Miga m’avait transi de joie. Un Coréen sur le Plateau ? Ce n’est pas possible… pincez-moi ! Après 4 ans, la maison des délices (Miga en coréen) est toujours là, nichée au coin des rues Rachel et Rivard, tel un ovni au cœur de la tendance.

C’est avec une amabilité désarmante et un sourire étincelant que Kyung Hee Yoo reçoit ses visiteurs, dans une salle à manger toute simple. Sur une page volante accrochée au mur, on peut y lire comment dire bonjour et merci en coréen.

Miga offre une cuisine familiale à petits prix qui transpire d’authenticité, préparée avec soin et composée de produits frais.

À chaque visite, je commande irrémédiablement la spécialité de la maison. Le bibimbap  (qui signifie « riz mélangé »… tellement plus sexy prononcé à la coréenne) que je m’empresse de dévorer en poussant des « hum » et des « miam » et des « wow ». Comment ne pas fondre devant un bol de tofu, carottes, bœuf mariné, champignons, salade, choux avec un œuf, sur un lit de riz, accompagnés d’une délicieuse sauce coréenne aux piments rouges ? Tous ces éléments se marient merveilleusement bien pour créer un amalgame de saveurs complexes et diablement délicieux. Pour un printemps qui tarde, le kimchi Pot saura vous réconforter. Un bouillon brûlant de kimchi (choux marinés), boeuf, pieuvre et tofu bien relevé. On aime !

Et c’est un Apportez votre vin !

MIGA
432 Rue Rachel Est
Plateau, Montréal
H2J 2G8
Tél.514-842-4901

Attention: Le samedi, Miga ouvre à partir de 17h

Miga on Urbanspoon

La chic Taverne du Square Dominion

Vendredi dernier, suivant une charmante invitation, j’ai ENFIN mis les pieds à la Taverne Square Dominion. Je ne pourrai vous dire les raisons obscures pour lesquelles j’ai tant attendu pour les simples et bonnes raisons qu’il n’y en a pas. Ouverte en 1927, dans l’effervescence des années folles, en plein cœur du Golden Square Mile, je n’avais pas besoin d’en savoir plus sur l’établissement. J’étais déjà conquise.

Autrefois restaurant du feu Dominion Square Hotel qui périt dans un incendie, la Taverne, qui porte le nom du parc qui lui fait face, a conservé toute la splendeur et l’opulence caractéristique des années 20 : hauts plafonds, vieux miroirs, chandeliers, planchers de terrazzo coloré, murs de céramique, mobilier antique, blasons à l’effigie des provinces du Dominion du Canada. En fait, il suffit d’imaginer un film noir feutré des années 30, animé par la convivialité sans prétention d’un bistro français et vous avez le topo. Ne vous méprenez pas, ce n’est point une taverne au sens littéral, mais plutôt dans le sens historique du terme.

À la barre des commandes, non pas le Colonel Moutarde, mais Alex Baldwin (Barmacie Baldwin), Alexander Wolosianski (Whiskey Café) et le chef Éric Dupuis (Decca77, Pullman, Leméac). On y offre une cuisine de type bistro, abordable et réconfortante, inspirée par la tradition britannique et canadienne-française. J’ai été pour ma part enchantée par l’épaule de bœuf braisé, accompagnée d’une purée de pomme-de-terre et cheddar, de carottes au raifort et d’un excellent Pinot noir. À prime abord, le bœuf m’a semblé faible en assaisonnement, mais la purée de pommes-de-terre est venue rapidement équilibrer le tout. Les moules au cidre et bacon sont aussi une belle réussite, savoureuse et originale. Nous avons conclu sur une petite mousse extra-chocolat bien riche. Rien à redire sur le service qui était impeccable.

Si vous aimez Leméac, le Lawrence, la Kitchen Galerie, Dashiell Hammett, Humphrey Bogart, les films noirs et le Golden Square Mile.

Il est préférable de réserver par téléphone ou par internet.

Garden party in Golden Square Mile, 1908

TAVERNE SQUARE DOMINION
1243, rue Metcalfe (métro Peel)
Centre-Ville, Montréal
H3B 2V5
Tél. 514-564-5056

Heures d’ouverture:
Lundi-vendredi: 11h30 – minuit
Samedi et dimanche: 16h30 – minuit

Taverne Square Dominion on Urbanspoon

Zaatar dans le métro

Prenez la ligne verte. Descendez au métro Peel. Dirigez-vous vers la sortie des Cours Mont-Royal. Continuez. Ne vous laissez pas distraire par les attraits du magasinage. Rendez-vous près des escaliers roulants, en dessous du Cinéma Banque Scotia. Vous voilà Chez Fourna. Regardez autour de vous. Vous êtes bien dans un food court. Ça va aller…

Qu’est-ce qu’on y mange Chez Fourna ? Des manakeesh. Similaire à un pain naan, le manakeesh est un plat libanais. Traditionnellement, on y ajoute du Thym (zaatar), du fromage ou de la viande de boeuf. Le tout est cuit au four. Ensuite, la garniture peut varier: salade, tomates, choux, olives noires, olives vertes, menthe (incontournable), navets marinés roses fluos, oignons, piments forts. Le tout pour seulement 4$. Une aubaine!

Pendant longtemps, j’ai cru que les meilleurs manakeesh se trouvaient chez Al-Taib (métro Guy-Concordia), jusqu’à ce que je découvre les manakeesh de Chez Fourna. Ils l’emportent haut la main. Garnis d’ingrédients frais, le pain, fraîchement sorti du four, est moelleux, légèrement croustillant, truffé de thym et relevé par la présence du fromage.

Pour une expérience optimale, je vous recommande le manakeesh moitié-moitié (zaatar et fromage) ou celui au fromage, accompagné d’un délicieux baklava et d’un thé à la menthe.

CHEZ FOURNA LE BOULANGER
977, rue Ste-catherine ouest (Métro Peel)
Montréal, QC, H3B 4W3
(514) 284-9666

Alors, qu’est-ce que t’en dis Zazie ?

Tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire….

Zazie dans le métro est un roman de Raymond Queneau, paru en 1959. Louis Malle en a fait une adaptation cinématographique en 1960.

 

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La panthère verte | Les meilleurs falafels de la jungle urbaine montréalaise

Photo: Thoughtful Vittles

Qui aurait cru que les meilleurs falafels de Montréal se trouverait sur la rue Saint-Viateur, dans un restaurant végétalien appelé La panthère verte ? Pour avoir vécu 2 mois en Égypte, et pour en avoir mangé tous les jours (parfois deux fois par jour), je considère avoir acquis une certaine autorité en la matière. Après 10 années de recherches, j’ai finalement retrouvé le goût de l’Égypte, au cœur d’un sandwich.

Les falafels sont une spécialité culinaire très répandue au Proche-Orient, constituée de boulettes de pois chiches ou de fèves frites dans l’huile. Cette spécialité trouve son origine en Egypte, pendant la première moitié du premier millénaire de notre ère. Les falafels ont ensuite conquis des régions correspondant aujourd’hui à la Syrie et au Liban, pour être aujourd’hui consommés dans tout le Proche-Orient.

Les sandwichs falafels de la Panthère verte sont comme une délicieuse boîte de céréales. Servies dans un pita frais, les boulettes de falafels sont accompagnées de carottes, de choux marinés et de cornichons faits maisons, avec des tomates fraîches, de la luzerne et de la tahina (sauce au sésame). Le sandwich dodu déborde de fraîcheur. Vous constaterez que pour arriver à la surprise (les falafels), il vous faudra passer à travers les céréales (la verdure) : luzerne, ensuite légumes marinés, pour atteindre l’objet tant convoité. Pour bonifier votre expérience, demandez beaucoup de sauce.

En croquant dans le falafel, j’ai tout de suite su que j’avais affaire à quelque chose de résolument authentique. Rien à voir avec les Amir, les Bashas, les Al-taib, l’Égyptien sur Côte-Vertu de ce monde. Les boulettes, faites de pois chiches, coriandre, persil, ail, cumin, sont une déflagration de saveurs, et se rapprochent de cette texture mousseuse, verte et inoubliable émanant des falafels égyptiens. Ces derniers ne sont ordinairement servis qu’avec des navets roses fluos et de la tahina.

Les savoureuses salades de La panthère verte

Tous les produits sont biologiques et locaux (si possible). La Panthère verte est un projet ayant comme objectif principal de développer une manière de vivre plus durable dans la réalité urbaine d’aujourd’hui. Elle supporte et crée des alternatives locales à travers l’utilisation de matériaux recyclés et par la conscientisation. L’été, des livreurs à vélo, affublés de petites oreilles vertes, parcourent quotidiennement les rues de Montréal pour faire la livraison d’une variété de savoureux sandwichs, salades et smoothies santé. On aime ! Cliquez ici pour voir le menu.

LA PANTHÈRE VERTE
66, rue St-Viateur Ouest
Mile-End, Montréal
H2T 2K8
514-903-7770
jaifaim@lapanthereverte.com

Heures d’ouverture et de livraison:
Lundi au vendredi : 11 h à 20 h
Samedi : 11 h à 17 h
Dimanche : fermé

Une nouvelle adresse au centre-ville!

2153, rue Mackay
Centre-ville
Montréal

ps. Merci chères collègues !

Panthère Verte on Urbanspoon

Le chien fumant | Un bistro de quartier plus que charmant

Depuis les premiers balbutiements du Chien fumant, il y a environ un an, j’ai suivi les travaux, avec le sentiment que ce petit restaurant de quartier allait avoir beaucoup de classe. Un premier coup de coeur pour la façade à grandes fenêtres carrelées qui s’intègre  merveilleusement au voisinage et qui occupe les coins de rue Lanaudière et Gilford, non loin du populaire Quartier général (patience, chers lecteurs, un jour, je réussirai à avoir réservation). Un deuxième, pour l’accueil débordant de gentillesse et la chaleur élégante des lieux. La salle à manger, d’une convivialité sans pareille, revêt des allures de pub anglais, à la façon Sparrow, habillée de vieux planchers et tables en bois, tapisserie provençale, moulures et ardoises pour afficher les menus. Elle s’étend le long du bar, entourant la cuisines ouverte aux regards du curieux.

À la barre, trois chefs créatifs dans la mi-vingtaine (dont un ex-chef du restaurant Joe Beef), dont la cuisine aux accents british, ressemble à la cuisine décontractée du Sparrow, avec la qualité des viandes de la Kitchen Galerie. On dénote aussi des influences venant des quatre coins du monde: Asie, Italie, française et polonaise pour en nommer quelques unes.

Pour débuter, laissez-vous inspirer par la carte des cocktails. Je vous suggère le French 79, fait de proseco et de zestes de citrons. Un plaisir sans nom que j’aurai renouvelé minimum 3 fois. Malgré mon passé de cavalière, j’ai commandé le tournedos de cheval avec osso-bucco. À la première bouchée, ma culpabilité équestre s’est immédiatement sublimée. Une viande aussi douce que la soie, tandis que l’osso-bucco, donnait l’impression d’avoir sur la langue, un nuage vaporeux. Toutefois, l’assiette de calmars frits, prise en entrée, avait la taille d’un plat principal, ainsi que le raffinement d’un casse-croûte. Néanmoins, j’ai bien apprécié.

Afin de compléter le topo, je suis retournée au Chien fumant le lendemain pour essayer le brunch cette fois. Il faut bien rattraper le temps perdu ;). De la carte des brunchs émane une audace ludique, ainsi qu’une originalité rafraîchissante, tout en ayant aussi des plats plus classiques, tels le fameux 2 oeufs, bacon, saucisse, jambon, rôtis.

Voici le sublime saumon fumé dans la cour arrière du Chien Fumant, sur une crêpe aux échalotes, crème fraîche, radis marinés et oeuf poché. Un pur délice.

Je vous présente le sandwich porchetta de testa servi avec « black eyed peas » et un oeuf miroir. Une combinaison intéressante, mais malheureusement trop salée.

Et le premier prix, décerné au porc braisé (pulled pork) épicé, avec oignons marinés et un oeuf miroir, servis sur une gaufre faite maison. Encore légèrement salé, mais incroyablement savoureux et original. Un petit chef d’oeuvre fondant qui débute bien la matinée.

On pourrait parfois penser que Le chien fumant manque un peu de raffinement, mais il faut voir la cuisine comme étant décontractée et sans prétention. Or, l’audace, l’inventivité et le plaisir qu’ont les chefs à nous faire découvrir de nouvelles combinaison nous font oublier ces quelques imperfections.

Le soir, comptez 40$ par personne pour un plat principal. Environ 20$, pour le brunch. Les cuisines ferment tous les soirs à 2h du matin (chic!)

LE CHIEN FUMANT
4710, rue De Lanaudière (angle Gilford)
Montréal
514 524-2444

*Réservations recommandées

Du mardi au dimanche de 18h à 2h
Brunch le dimanche de 10h à 14h

Source photo 1 et 2: site web du Chien fumant

Le Chien Fumant on Urbanspoon

Little Sheep Hot Pot | Une fondue mongole dont vous êtes le héros

Photo: Erika (http://thisiswhywerefat.wordpress.com/)

Niché au deuxième étage de la rue Clark et de la Gauchetière, Little Sheep est sans contredit le temple de la  fondue chinoise (mongole).  Célèbre en Chine avec plus de 700 franchises, Little Sheep est plutôt méconnu des Montréalais. Rares sont les caucasiens qui s’y aventurent. On y voit plutôt des familles d’asiatiques jouer de la baguette, la tête enfumée par le bouillon écumant.

De la rue à la salle à manger, environ une quinzaine de marches à franchir. À mi-chemin, vous serez frappé de plein fouet par un nuage d’épices en vrac qui coloniseront  vos narines et vos vêtements. Little sheep se spécialise en fondue mongole. Pour les éternels indécis, c’est parfait, car c’est le seul item au menu. Toutefois, vous avez l’opportunité de choisir votre bouillon : doux, épicé ou les deux (option ying et yang en raison de la forme du chaudron divisé en deux compartiments). Pour une première expérience, essayez les deux, à moins que votre seuil de tolérance aux épices soit nul. Pour ma part, le bouillon épicé me dégage les voix nasales avec l’efficacité d’un décongestionnant sur prescription seulement. Vient ensuite le grand incendie qui fait tomber les yeux.  Je me contente donc du bouillon doux et quand je suis en forme, je prends les deux. Ensuite, vient le choix des viandes. Prenez l’agneau si vous aimez la viande tendre et savoureuse.

Les tables sont munies de plaques chauffantes individuelles ou à partager dont vous pouvez contrôler la température. Comme j’aime bien gérer mon bouillon et ce que j’y dépose, je préfère les plaques individuelles.

Lorsque vous aurez reçu votre bouillon, dirigez-vous vers le buffet, muni de votre assiette, pour sélectionnez les items à  mijoter. OUI! Vous avez bien entendu, un buffet à volonté qui ressemble davantage à une épicerie avec plus de 50 options : viandes, fruits de mer, nouilles, légumes, légumineuses, et produits « non-identifiés ». J’affectionne particulièrement le cresson, les pommes de terre, la citrouille, les choux-fleurs, les nouilles udon, le tofu frit, les brocolis, les champignons, le maïs miniatures et le bambou. Un îlot central sert les boissons à volonté, le riz, les sauces et les desserts. D’où l’importance de jeûner avant d’aller chez Little Sheep. Lorsque j’y vais, je mange durant quatre heures avec quelques pauses. D’où l’importance aussi de bien cuire les aliments, car bien qu’il y ait du roulement, je vous avoue avoir quelques doutes sur la fraîcheur de certains aliments. Mais, croix de bois, croix de fer, je n’ai jamais été malade.

Prenez garde toutefois. Vous avez jeûné, vous avez faim. L’envie vous prend alors de déverser le contenu de votre montagne  de victuailles dans le chaudron de bouillon d’un seul trait. Grave erreur. Cela aura pour effet d’abaisser la température du bouillon. Résultat, vos aliments mettront deux fois plus de temps à cuire. Prenez votre temps …

Photo: Erika (http://thisiswhywerefat.wordpress.com/)

La renommée de Little Sheep vient de son bouillon extraordinaire, composé d’une douzaine de gousses d’ail, de poivre szechuannais, de graines, de racines et d’épices étranges, semblant sorties des bocaux d’un vieil apothicaire chinois. Un bouillon envoûtant qui transforme tout ce qui s’y trempe en sublime. C’est un cercle vicieux. Plus le repas avance, plus le bouillon devient goûteux. On ne s’arrête jamais.

Du lundi au vendredi, le repas du midi coûte 10.99$ et n’inclue pas les fruits de mer. Le soir, il en coûte 15.99$ pour le buffet à volonté, 16.99$ les soirs de fin de semaine. Les plats de viandes supplémentaires sont payants. Le soir, comptez environ 20 à 25$ par personne.

Les fins de semaine, il vaut mieux se présenter tôt, car le restaurant est toujours bondé avec une attente qui peut aller jusqu’à une heure. Le restaurant offre aussi une option pour les végétariens.

Si vous voulez tenter l’expérience LITTLE SHEEP, rendez-vous au

50, rue de la Gauchetière Ouest (coin Clark)
Montréal, Quartier chinois
(514) 393-0888
Heures d’ouverture :
Tous les jours de midi à 16h et de 17h à 23h

Sinon, retournez à la page d’accueil 😉

Little Sheep on Urbanspoon

Pâtisserie Kouign Amann | Ils ont des gâteaux ronds, vive les Bretons !

« Au suivant ! De préférence, une suivante ! » lance le sympathique préposé derrière le  comptoir. « Qui veut du café pendant que je suis là? N’hésitez pas, il est bon mon café! ». Comme chaque matin, les fidèles de cette charmante boulangerie-pâtisserie bretonne font la queue pour attraper un floconneux croissant au beurre ou une succulente chocolatine (supérieures à toutes celles du quartier à mon avis) avant d’aller travailler. Nous sommes chez Kouign Amann l’une des meilleures petites pâtisseries de Montréal.

Franchir le pas de la porte, c’est être accueilli par une bouffée de délicieuses odeurs émanant du pain et des pâtisseries fraîchement sortis du four. En plus de servir des croissants et des chocolatines, la boulangerie offre plusieurs variétés de pains, des danoises, de fabuleux croissants aux amandes et des tartelettes. Mais surtout, on vient pour y savourer le kouign amann, élaboré soigneusement et amoureusement par Nicolas, selon la plus pure et la plus fidèle des traditions bretonnes.

Le kouign-amann (prononcez queen-a-man) est un gâteau, spécialité régionale de Douarnenez en Bretagne. En breton, kouign signifie «gâteau » et amann, «beurre». Il est fabriqué à partir de pâte à pain, recouverte d’un mélange beurre-sucre puis repliée à la manière d’un feuilletage. Lors de la cuisson, le mélange beurre-sucre fond, imprègne la pâte à pain et suinte à travers le feuilletage pour caraméliser, ce qui confère au kouign-amann une texture fondante à l’intérieur, et croustillante et caramélisée à l’extérieur.

Imaginez une pointe de gâteau tout chaud, dont la croûte possède la saveur et le croquant d’une crème brulée, et dont l’intérieur ressemble à des étages de dentelles composés de beurre, de sucre granulé et de farine, dans un parfait équilibre des saveurs, juste et précis. Une bouchée et vous sentirez le réconfort vous envahir, comme une flèche enflamme le toit d’une chaumière.

De l’avis de Nicolas, charmant propriétaire de la pâtisserie, le Kouign amann serait une recette de mère de famille, transmise de générations en générations, dont un pâtissier se serait un jour approprié, pour la populariser. À l’époque, les fermières préparaient elles-mêmes leur pain, entre deux tâches ménagères. Elles avaient déjà le lait et le beurre. Avec la chute du prix du sucre, elles auraient incorporé un peu de sucre et de beurre à un reste de pâte à pain déjà en poussée pour ne pas le perdre. Il faut savoir que si ces ingrédients ne sont pas ajoutés dès le départ au mélange initial, ils ne se fondent pas de façon homogène. Cet incident fortuit aurait donc donné naissance au fameux kouign amann.


Le midi, les trois petites tables de la pâtisserie sont toujours bondées, lorsque les clients affamés viennent déguster par exemple le sublime velouté de courges, carottes et oignons, la quiche lorraine, les paninis faits maison farcis de poulet, d’emmenthal et d’épinards ou la pizza garnie de sauce béchamel, de tomates et d’artichauts. S’il n’y a pas de tables libres, pas de soucis, c’est tout aussi bon pour emporter.

Sachez qu’ici la qualité prime sur la quantité. Comme les produits sont confectionnés toute la journée, la fraîcheur est garantie.

Merci à Émeline!

BOULANGERIE-PÂTISSERIE KOUIGN AMANN
322, Avenue Mont-Royal Est
Montréal, Québec, Canada
514-845-8813

Heures d’ouverture
Lun-Mer 7h – 19h
Jeu-Ven 7h – 20h
Sam 7h – 18h
Dim 8h – 18h

 

Au Kouign Amann on Urbanspoon

Le Sain Bol | Coup de foudre sur la rue Fabre

Rencontrez Frédéric avec un champignon (On note le Pierre Perrault sur le comptoir = +1 pt boni)

Niché au coin des rues Laurier et Fabre, se cache un petit trésor, mon chouchou, mon dada, mon coup de coeur du coin. J’ai nommé, affectueusement, Le Sain Bol.

Détrompez-vous. Au Sain Bol, il n’y a pas de sandwich à la luzerne, de jus vert, ni de barres aux noix et fruits secs où on y laisse ses dents. Renouvelé chaque jour, le menu est écrit à la craie sur une ardoise à l’entrée. Derrière le comptoir, Frédéric Houtin concocte ses petits plats à partir d’ingrédients bios qu’il trouve au marché Jean-Talon – comme cet alléchant tartare de crevettes aux pignons rôtis et pain au fenouil, cette poire caramélisée et bleu l’Ermite sur pain aux noix, ou cette salade sublime aux champignons homards, roquettes, chanterelles, amandes au tamarin, couronnée par une tranche de saumon frais du jour. Si vous avez des allergies ou quelque préférence que ce soit, Frédéric se fera un plaisir d’adapter votre assiette selon vos goûts en vous suggérant plusieurs alternatives.

Saumon frais sur un lit de roquettes, champignons homards, chanterelles, amandes grillées, chanvre écaillé

Chaque plat est un ravissement gustatif et visuel, toujours présenté avec beaucoup de soin sur un plateau de bois, dans des petits pots Masson, des paniers en osier ou de jolies assiettes.

Gravlax de saumon à l'aneth fait-maison sur une fougasse aux olives

Trois ou quatre tables permettent de manger sur place. Le désir de Frédéric était de créer une atmosphère conviviale en abolissant la barrière entre cuisine et salle à manger. C’est réussi, on s’y sent comme dans la cuisine d’un ami. Il n’est pas rare de voir le Chef bavarder avec ses clients, expliquer la provenance de ses aliments tout en cuisinant.

Carotte et orange

Les vendredis soirs, pour environ 20$, découvrez le menu dégustation cinq services préparé selon l’inspiration du jour. Je me suis régalée d’un délicieux potage aux carottes et à l’orange, suivi d’une salade de roquettes avec champignons sauvages, d’un saumon mi-cuit, nappé d’une sauce aux betteraves, de petites bouchées au fromage, pour conclure avec un clafoutis maison aux bleuets. Sinon, les weekends, de délicieux petits brunchs santé sont offerts, accompagné d’un chaï latté.

La cuisine du Sain Bol est aussi raffinée que son Chef. Elle est composée de produits saisonniers, sélectionnés avec grand soin. Mue par le désir de créer des plats santé, savoureux et abordables, sans prétention.  Comptez de 10 à 15$ par personne. Options pour commander au comptoir et emporter également. Pour le menu dégustation, il est préférable de réserver à l’avance.

Frédéric Houtin a été Chef au restaurant Le Valois (2008-2010), au restaurant XO de l’Hôtel Saint-James (2005- 2007) et au restaurant Le Gutenberg (2002).

LE SAIN BOL
5095, rue Fabre
Plateau, Montréal
514 524-2292

*Merci à Anna et Paul pour les photos et la compagnie