La Récolte | Un nouveau brunch éco-responsable à découvrir

La Récolte Montreal restaurant brunch

Photo : La Récolte

Une sympathique adresse vient d’ouvrir ses portes sur une portion improbable de la rue Bélanger. Il s’agit de La Récolte, fruit de trois amis talentueux, qui après avoir travaillé dans la restauration durant plusieurs années (Kitchen Galerie, Les Trois petits bouchons, Ma grosse truie chérie) ont décidé d’unir leurs forces pour s’y lancer avec une idée fort louable: celle de promouvoir des choix alimentaires éco-responsables.

Au menu donc, de savoureux déjeuners santé, en plus de smoothies et de cocktails, composés principalement d’ingrédients bio et locaux, provenant de petits producteurs.

La Récolte Montreal restaurant brunch

Photo : La Récolte

Les assiettes, confectionnées par des mains habiles, flattent à la fois la vue et le goût. Un goût renouvelé par l’emploi d’ingrédients santé dont les saveurs et la fraîcheur sont admirablement mises en valeur. Continuer la lecture

La chic Taverne du Square Dominion

Vendredi dernier, suivant une charmante invitation, j’ai ENFIN mis les pieds à la Taverne Square Dominion. Je ne pourrai vous dire les raisons obscures pour lesquelles j’ai tant attendu pour les simples et bonnes raisons qu’il n’y en a pas. Ouverte en 1927, dans l’effervescence des années folles, en plein cœur du Golden Square Mile, je n’avais pas besoin d’en savoir plus sur l’établissement. J’étais déjà conquise.

Autrefois restaurant du feu Dominion Square Hotel qui périt dans un incendie, la Taverne, qui porte le nom du parc qui lui fait face, a conservé toute la splendeur et l’opulence caractéristique des années 20 : hauts plafonds, vieux miroirs, chandeliers, planchers de terrazzo coloré, murs de céramique, mobilier antique, blasons à l’effigie des provinces du Dominion du Canada. En fait, il suffit d’imaginer un film noir feutré des années 30, animé par la convivialité sans prétention d’un bistro français et vous avez le topo. Ne vous méprenez pas, ce n’est point une taverne au sens littéral, mais plutôt dans le sens historique du terme.

À la barre des commandes, non pas le Colonel Moutarde, mais Alex Baldwin (Barmacie Baldwin), Alexander Wolosianski (Whiskey Café) et le chef Éric Dupuis (Decca77, Pullman, Leméac). On y offre une cuisine de type bistro, abordable et réconfortante, inspirée par la tradition britannique et canadienne-française. J’ai été pour ma part enchantée par l’épaule de bœuf braisé, accompagnée d’une purée de pomme-de-terre et cheddar, de carottes au raifort et d’un excellent Pinot noir. À prime abord, le bœuf m’a semblé faible en assaisonnement, mais la purée de pommes-de-terre est venue rapidement équilibrer le tout. Les moules au cidre et bacon sont aussi une belle réussite, savoureuse et originale. Nous avons conclu sur une petite mousse extra-chocolat bien riche. Rien à redire sur le service qui était impeccable.

Si vous aimez Leméac, le Lawrence, la Kitchen Galerie, Dashiell Hammett, Humphrey Bogart, les films noirs et le Golden Square Mile.

Il est préférable de réserver par téléphone ou par internet.

Garden party in Golden Square Mile, 1908

TAVERNE SQUARE DOMINION
1243, rue Metcalfe (métro Peel)
Centre-Ville, Montréal
H3B 2V5
Tél. 514-564-5056

Heures d’ouverture:
Lundi-vendredi: 11h30 – minuit
Samedi et dimanche: 16h30 – minuit

Taverne Square Dominion on Urbanspoon

Le chien fumant | Un bistro de quartier plus que charmant

Depuis les premiers balbutiements du Chien fumant, il y a environ un an, j’ai suivi les travaux, avec le sentiment que ce petit restaurant de quartier allait avoir beaucoup de classe. Un premier coup de coeur pour la façade à grandes fenêtres carrelées qui s’intègre  merveilleusement au voisinage et qui occupe les coins de rue Lanaudière et Gilford, non loin du populaire Quartier général (patience, chers lecteurs, un jour, je réussirai à avoir réservation). Un deuxième, pour l’accueil débordant de gentillesse et la chaleur élégante des lieux. La salle à manger, d’une convivialité sans pareille, revêt des allures de pub anglais, à la façon Sparrow, habillée de vieux planchers et tables en bois, tapisserie provençale, moulures et ardoises pour afficher les menus. Elle s’étend le long du bar, entourant la cuisines ouverte aux regards du curieux.

À la barre, trois chefs créatifs dans la mi-vingtaine (dont un ex-chef du restaurant Joe Beef), dont la cuisine aux accents british, ressemble à la cuisine décontractée du Sparrow, avec la qualité des viandes de la Kitchen Galerie. On dénote aussi des influences venant des quatre coins du monde: Asie, Italie, française et polonaise pour en nommer quelques unes.

Pour débuter, laissez-vous inspirer par la carte des cocktails. Je vous suggère le French 79, fait de proseco et de zestes de citrons. Un plaisir sans nom que j’aurai renouvelé minimum 3 fois. Malgré mon passé de cavalière, j’ai commandé le tournedos de cheval avec osso-bucco. À la première bouchée, ma culpabilité équestre s’est immédiatement sublimée. Une viande aussi douce que la soie, tandis que l’osso-bucco, donnait l’impression d’avoir sur la langue, un nuage vaporeux. Toutefois, l’assiette de calmars frits, prise en entrée, avait la taille d’un plat principal, ainsi que le raffinement d’un casse-croûte. Néanmoins, j’ai bien apprécié.

Afin de compléter le topo, je suis retournée au Chien fumant le lendemain pour essayer le brunch cette fois. Il faut bien rattraper le temps perdu ;). De la carte des brunchs émane une audace ludique, ainsi qu’une originalité rafraîchissante, tout en ayant aussi des plats plus classiques, tels le fameux 2 oeufs, bacon, saucisse, jambon, rôtis.

Voici le sublime saumon fumé dans la cour arrière du Chien Fumant, sur une crêpe aux échalotes, crème fraîche, radis marinés et oeuf poché. Un pur délice.

Je vous présente le sandwich porchetta de testa servi avec « black eyed peas » et un oeuf miroir. Une combinaison intéressante, mais malheureusement trop salée.

Et le premier prix, décerné au porc braisé (pulled pork) épicé, avec oignons marinés et un oeuf miroir, servis sur une gaufre faite maison. Encore légèrement salé, mais incroyablement savoureux et original. Un petit chef d’oeuvre fondant qui débute bien la matinée.

On pourrait parfois penser que Le chien fumant manque un peu de raffinement, mais il faut voir la cuisine comme étant décontractée et sans prétention. Or, l’audace, l’inventivité et le plaisir qu’ont les chefs à nous faire découvrir de nouvelles combinaison nous font oublier ces quelques imperfections.

Le soir, comptez 40$ par personne pour un plat principal. Environ 20$, pour le brunch. Les cuisines ferment tous les soirs à 2h du matin (chic!)

LE CHIEN FUMANT
4710, rue De Lanaudière (angle Gilford)
Montréal
514 524-2444

*Réservations recommandées

Du mardi au dimanche de 18h à 2h
Brunch le dimanche de 10h à 14h

Source photo 1 et 2: site web du Chien fumant

Le Chien Fumant on Urbanspoon

La Kitchen Galerie: une cuisine de chefs, servie par des chefs.

Photo: Dominic Gauthier

« Vous êtes mieux de manger votre gratin dauphinois, parce que c’est moi qui l’ai fait ! »

Et vlan ! Nous voici attablées à la Kitchen Galerie pour célébrer l’anniversaire de Baya et tester leur cuisine du marché. À la Kitchen Galerie, il n’y a pas de cachoteries, ni d’intermédiaires entre la cuisine et les plats posés sur la table. What you see is what you get. Les chefs cuisinent et font le service à la fois.  Ils sont disponibles pour répondre à vos questions et faire d’excellentes suggestions au besoin (on aime).

Et qui dit cuisine du marché, dit véritablement cuisine du marché. Suivant les saisons, les aliments, sont puisés directement au Marché Jean-Talon, à deux minutes à pieds du restaurant. Chaque jour, le menu varie selon la fraîcheur des ingrédients trouvés. Un choix de trois entrées est proposé: une soupe et un choix de 2 entrées. Suivi du plat principal: un choix de pâtes, de risotto, de deux poissons ou de deux viandes. Pour terminer avec un choix de trois desserts.

À peine assise au bar (le restaurant affichait complet), le jeune chef est venu nous offrir des apéritifs. Demandé si gentiment et efficacement, ça ne se refuse pas. Nous avons pris trois flûtes de prosecco* pour ouvrir le bal.

Le chef nous a ensuite surprises avec un panier de pains et un amuse-gueule vert tendre servi dans un verre à shooter. Gracieuseté de la maison. Incroyablement rafraîchissant et combien délicieux. Chaque lampée se découvre et se déguste individuellement, pour se terminer sur du caviar tout au fond du verre. Personne n’était en mesure de deviner l’étonnante composition de cette potion. Nous avons fait appel au chef. En voici  la recette: Asperges, échalottes, lait, huile de noix, caviar d’harengs espagnols, sel, poivre et beaucoup d’amour.

Le mystérieux amuse-gueule

Puisque nous étions trois, nous avons pris les trois entrées au menu:

Tilipia à la planche, vierge aux crustacés

Salade rattes, maquereau fumé et bits de chorizo

Bortsch, crème sure, basilic

Le tilipia était délicieux. La consistance et la texture étaient très agréables et la vinaigrette de la salade apportait une fraîcheur et une acidité intéressante, qui relevait l’ensemble.

La deuxième entrée fut la moins palpitante. Le maquereau fumé et le chorizo sont à la base, deux aliments salés avec beaucoup de caractère. Ajouter à cela la salade de patates (rattes) avec mayonnaise et au bout d’un moment, on a la mâchoire tendue. D’autant plus que le chorizo ressemblait au faux bacon d’une salade césar cheap. Trop c’est comme pas assez.  Je me plains. C’était tout de même pas mal.

En contrepartie, le Bortsch fut pour moi une révélation . Bien honnêtement, c’est le dernier choix que j’aurai fait sur la carte. Or, parfaitement assaisonné, la douceur de la betterave venait caresser le palais comme une main de velours. Je ne pouvais plus m’arrêter. Je me suis retenue pour ne pas lécher le bol.

En guise de plat principal, Laurence a pris la dorade grise poêlée, sauce balsamique, avec salade de poivrons marinés et pleurotes. Une portion généreuse, tendre et savoureuse. Une texture parfaite.

La dorade grise

Et comme plat principal, j’ai partagé la fameuse assiette à deux, spécialité de la Kitchen Galerie: Côtes de boeuf rôties dans du jus à l’estragon, avec légumes racines à 80 $. Pour 120 $, la Super Size Me comprend en plus, foie gras poêlé et truffes noirs.

Nous avons demandé s’il était possible de remplacer une partie des légumes racines par le gratin dauphinois qui était au menu, mais accompagnait la joue de boeuf.

Lorsque nous avons aperçu notre assiette, nous avons immédiatement regretté.

Non seulement, nous avons failli perdre connaissance en voyant l’immense portion de viande, mais la viande était elle-même sur un épais nuage de pommes de terre en purée n’en finissant plus d’apparaître. Imaginez une grande cuvette, remplie de larges côtes de boeuf bien rosées. Et le petit gratin dauphinois qui vient avec, dans une assiette séparée.

Côtes de boeuf rôties, jus à l'estragon, légumes racines

La photo ne rend malheureusement pas justice à la grandeur de l’entreprise. Mais quelle entreprise. C’était S-U-C-C-U-L-E-N-T. Les viandes du Pied-de-Cochon ont l’air faibles à côté. La viande tendre est gorgée de jus d’estragon. Il y avait peut-être 2 os dans l’assiette. Ce n’est que pure chair divine. Nous avons accompagné le tout d’un vin chilien recommandé par le chef qui se mariait merveilleusement bien avec la viande.

Prêtes à fendre, nous sommes arrivées en roulant à la ligne d’arrivée où trois desserts nous attendaient et trois feux de Bengales. Rien de tout cela n’avait été commandé. À notre insu, les chefs avaient concocté la surprise. Sur une assiette, les trois desserts: une crème brûlée, un pain aux bananes, caramel à fleurs de sel, bananes à la torche et une génoise aux fraises chantilly.

Épilogue- Les trois desserts: crème brûlée, un pain aux bananes, caramel à fleurs de sel et une génoise aux fraises chantilly

J’ai particulièrement adoré le pain aux bananes. La crème brûlée était fidèle à une bonne crème brûlée et la génoise, tout à fait impertinente et d’un ennui mortel.

Une chose à retenir: l’assiette à deux se mange à trois ou à quatre.

Une adresse à inscrire à votre agenda, si vous aimez les ambiances conviviales et décontractées.

Une cuisine franche, surprenante et honnête, faite avec amour et générosité.

Prévoir environ 60$ par personne. Les plats varient entre 29$ et 40$ en table d’hôte.

*Le prosecco est l’ancien nom d’un cépage  italien de raisins blancs. 2 vins en sont issus: un vin blanc et un vin effervescent qui s’apparente au mousseux. Nous avons opté pour les bulles)

Kitchen Galerie

60 Jean-Talon Est,
Montréal (Québec)
H2R 1S5
514-315-8994

Kitchen Galerie on Urbanspoon