Le service aux tables du jour

Alinea

Alinea. 6 lettres qui en disent long et dont vous vous rappellerez toute votre vie selon le moto. Pensez top 10 des meilleurs restaurants au monde. Pensez avant-garde de la cuisine moléculaire. Pensez Elbulli d’Amérique du Nord. 12 services pour 150 $ par personne, ou 23 services pour 225$ par personne.

Chez Alinea, des savants fous tricotent avec les arômes et les saveurs, en jonglant avec les molécules et les températures, pour assurer à vos sens une jouissance gustative et visuelle inoubliable. Bulles de gelée extra-fine remplies de jus ou d’alcool qui éclatent sous la dent, coussins d’air qui se dégonflent en exhalant des vapeurs aromatiques, bouchées suspendues sur des épingles d’acupuncture.

Alinea vont jusqu’à faire de votre table, un dessert (visionnez jusqu’à la fin)

Gouache 101 + (Bloc d’intestins humains congelé + destruction ) = où est mon balai ?

Bon bon,….

Alinea c’est aussi ça (à partir de 1 min 15)

ALINEA

1723 N Halsted St
Chicago, Illinois 60614, États-Unis
(312) 867-0110

*Réservation 3 mois à l’avance recommandée

Opération Bouche pleine Robinson: Donnez généreusement pour que La bouche pleine puisse aller manger chez Alinea

La bouche pleine à Chicago – Spécial junk

Il arrive parfois à La bouche pleine d’approcher la faillite comme tout le monde à force d’extravagance. Quoi de mieux qu’un bon vieux hot-dog pour ré-équilibrer le budget. Un passage obligé de notre voyage. À défaut de ne pouvoir aller chez Hot Doug’s Sausage Superstore and Encased Meat Emporium, le nec plus ultra du Hot Dog à Chicago (frites cuites dans le gras de canard offertes les samedi), on a opté pour le America’s Dog. Sur un des murs, on pouvait y lire l’inscription suivante:

Au menu, un hot-dog pour chaque ville. Évidemment, nous avons choisi à l’unisson le Chicago Dog: moutarde, relish, oignons, piments « sportifs », tomates, cornichons & sel de céleri.

Chicago21

Trouvez la saucisse

Comme certains plafonnent dans leur échelon salariale, le hot-dog plafonne aussi dans cet échelon qui lui est propre, sans toutefois pouvoir appliquer sur d’autres postes. Le hot-dog ne pourra jamais accéder aux postes de haute-direction. Il n’est malheureusement pas qualifié pour ce genre de travail. Même s’il excelle, il demeurera toujours un hot-dog. C’est sa condition.

Deuxième passage obligé: the Italian Beef Sandwich. Une autre spécialité signée Chicago. Nous avons pris le métro et marché 4 coins de rue pour ce sandwich. Apparemment, l’un des meilleurs Italian Beef de la ville, selon mes recherches compulsives. Le temple du sandwich est apparu telle une vision:

Chicago Italian Beef Sandwich

Al’s #1 ? Nul ombre d’un doute. On entre. Il est 14h30. 4 personnes sont attablées et mangent toutes le même sandwich sur de la musique d’Elvis.

Chicago Italian Beef sandwich

#1 Italian Beef Sandwich. Le Schwartz de Chicago.

Le boeuf, assaisonné d’épices italiennes, est rôti au four durant des heures. Devenu extrêmement tendre, il est ensuite tranché très mince pour être servi dans un pain italien, accompagné de fromage provologne et d’un sauté de poivrons et piments maison. Les épices et les assaisonnements employés ne comprennent que des produits naturels et sont le fruit d’une recette élaborée il y a 70 ans, par essais-erreurs. Al’s #1 Italian Beef ont été les premiers à pratiquer cette recette à Chicago, d’où le nom sans prétention.

Cochon, sublime, dégoulinant, splendide. Nous sommes au pinacle de la junk. Un des moments inoubliables de notre voyage. Accompagné de frites maison sauce Cheez whiz. Malgré mon dédain pour le plastique, figurez-vous que j’ai aimé.

Chicago frites

Les frites sauce Cheez Whiz

Une observation : à Chicago, non seulement les breuvages se déclinent en trois formats, mais la bouffe junk aussi. Il y a le petit hot-dog, le hot-dog régulier, le hot-dog jumbo, comme il y a le petit sandwich, le régulier et le super-sandwich. Les frites au Cheez Whiz sont extrêmement prisées. Et on a presque envie d’aller étudier chez Mcdo.

Chicago mcdo

Le Mcdo intergalactique

Pour la pizza, ce sera pour un prochain voyage. La meilleure se trouve apparemment chez Lou Malnati’s, si vous avez un jour la chance d’y aller.

La bouche pleine à Chicago

THE PUBLICAN

Chicago The PublicanJadis, les collecteurs d’impôts portaient le nom de Publicain. Selon la parabole biblique, le Publicain, en s’abaissant avec humilité et en reconnaissant ses péchés, s’accorda la grâce de Dieu.

À la Renaissance, le mot “publican”(publicain) signifiait « a tavernkeeper », c’est-à-dire, le tenancier d’une taverne; ce lieu de perdition où les hommes se retrouvaient pour se rincer le gosier de breuvages alcoolisés, et manger.

De nos jours, le terme a été emprunté pour désigner l’un des restaurants les plus Hip de Chicago : The Publican.

Niché à l’Ouest du centre-ville, dans un ancien quartier industriel voué  à l’entreposage des viandes, minces sont les chances de trouver le restaurant sans adresse. The Publican est au Fulton Market District, ce qu’est Le Local à Griffintown, en moins raffiné. Ou encore mieux, Le Publicain est le Pied-de-Cochon des Chicagoans.

Moderne, minimaliste et rustique, trois mots appropriés pour décrire l’endroit.   Au centre, deux longues tables en forme de L se communiquent, donnant l’impression d’un immense banquet gaulois, habillé par des teintes beurre et moka. Le long du mur, des cabines en bois, fermées par des portes battantes offrent un confort visuel exceptionnel et intime.  Des globes lumineux décorent le haut plafond, rappelant l’esthétique des brasseries allemandes et du pop art. L’atmosphère conviviale  et énergique est palpable dès l’instant où on y met les pieds. Immédiatement séduite, j’ai été.

Chicago bread

Le pain fait bon ménage

The Publican suit une logique très simple : 1) Dénicher des huîtres, fruits de mer, charcuteries et viandes de haute qualité venant des quatre coins du monde 2) Laissez les ingrédients parler d’eux-mêmes. Le menu change sur une base quotidienne pour suivre les arrivages des produits du marché. Il se lit comme un guide de voyage.

Chaque plat est accompagné de sa provenance géographique: huîtres (Nouveau-Brunswick, Canada), Huîtres (Auckland, Nouvelle-Zélande), Truite dorée fumée (Clear Springs, Idaho), Serrano Fermin (Salamanca, Espagne), Jambon paysan de Edwards (Surry, Virginie), Cochon de lait (Slagel Family Farm, Fairbury, Illinois), Courges d’été (Green Acres Farm, North Hudson, Indiana). Même le délicieux pain ménage et le beurre proviennent de la ville de Websterville, dans le Vermont.

Chicago huitres

Nous avons ouvert le bal par la dégustation de 3 huîtres. En ce premier juillet, pour souligner à l’anniversaire du Canada, nous avons choisi une huître canadienne : la French Kiss du Nouveau-Brunswick, la Coromandel de Nouvelle-Zélande et la Island Creek du Massachussetts. Elles étaient toutes savoureuses, mais cette dernière m’a particulièrement plu par sa fermeté, sa fraîcheur et son goût légèrement sucré.

Chicago moules The publican

La casserole de moules Bouchot

Suivi par une casserole de moules Bouchot provenant du Maine. Bière belge, baies, céleri, ail et aioli. Sans oublier le cornet de frites mémorable, servi avec la mayo maison. Parfaitement dorées et croustillantes , mais tendres et veloutées de l’intérieur.

Chicago The publican

Le fameux cornet de frites

J’ai particulièrement aimé la salade de courges d’été de l’Illinois. Toute simple et délicate, agrémentée d’une vinaigrette au chili et ail, ainsi que quelques flocons d’un excellent parmesan.

Chicago The publican

La salade de courges d'été

Puisque le cochon de lait était back-order, nous nous sommes rabattus sur le boudin blanc de l’Iowa, accompagné d’oignons cipollini aigres-doux et de cerises fumées. Il n’y avait aucune différence entre le boudin blanc et une saucisse de Toulouse fade. Les cerises fumées, par leur audace et leur originalité, sont venues à la rescousse pour rehausser le tout.

Chicago The publican

La saucisse de toulouse aka Boudin blanc

Puis nous avons conclu le repas avec les Country Ribs de l’Illinois, servies avec carottes épicées et coriandre. Tendre, la chair sucrée se détachait allègrement de l’os. C’était réussi.

Chicago publican

Les country ribs

Une sélection d’environ 100 bières vient compléter le portrait et justifier le titre de taverne.

De façon générale, la cuisine du Publicain frappe toutes les bonnes notes, comme ce fut le cas ce soir-là. L’exécution est juste et presque sans faute.  Mais peut-on parler d’un style culinaire du Publican ? Malheureusement, je n’arrive pas à mettre le doigt dessus.

Malgré la fraîcheur et l’incroyable sélection de leurs produits, la cuisine manque un peu de panache et d’audace.

Toutefois, la convivialité des lieux et le service hors-pair viennent tout pardonner.

Le prix des plats varient entre 10 $ et 35 $, comparables au Pied-de-Cochon.

Chicago publican

THE PUBLICAN
837 W. Fulton Market
Chicago, Illinois
312-733-9555

L-Jeu: 3:30-10:30pm
Ven-Sam: 3:30-11:30pm
Dim: 10am-2pm (brunch) & 5-10pm