Pizzeria Magpie | Magnifiques pizza dans le Mile-end

magpiepizzaSi je vous ai mis l’eau à la bouche avec mes frasques italiennes, consolez-vous. Il n’est pas nécessaire de vous rendre en Italie pour déguster une bonne pizza. Chez Magpie, rue Maguire au coin de la Main, il y de la sauce aux tomates fraîches, de la croûte au four et de la convivialité à revendre. Continuer la lecture

ELLEFSEN | Le nouveau café scandinave qui fait battre mon cœur

*Le restaurant a fermé ses portes*

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous.  Je commencerai par la mauvaise. Le cher casse-croûte Gourmet 414, situé au coin des rues St-Zotique et Saint-Denis, jadis ouvert 24 heures sur 24 (une rareté), n’est plus…

La bonne nouvelle ?  Ne soyez pas tristes, l’institution a fait place à une autre en devenir : le café scandinave Ellefsen, nouveau bijou de la Petite-Patrie. On y sert encore du café très tôt le matin, des déjeuners nordiques et pour les fins de soirées, de la bonne poutine. Les photos en noir et blanc ont été conservées pour enjoliver  les murs et les heures d’ouverture demeurent généreuses. L’espace est si coquettement décoré qu’on a envie d’y déménager.

Cafe ellefsen_montreal_huitresAu menu, des plats d’influence scandinave comme le gravlax fondant, délicatement parfumé, les blinis, succulents et surprenants, le caviar de toutes les couleurs, les poissons, les savoureuses huîtres charnues débordantes de fraîcheur, servies sur un lit de gros sel, sans oublier les fameuses boulettes.

Pour les curieux, l’assiette de 3 smorrebrod (sandwich ouvert sur pain de seigle avec garnitures) permet de goûter à trois entrées de votre choix qui sont aussi les spécialités de la maison. Présentées sur un plateau de bois, elles étaient impeccables. La tartine aux crevettes avec émulsion d’avocats et coriandre était toutefois légèrement plus ordinaire que les autres, si je pousse la critique. Mais c’est bien parce que je pousse … Continuer la lecture

Restaurant Le Filet | Le rêve gastronomique marin

Le_filet girllobsterIl y a de cela quelques mois, Claude Pelletier et Hubert Marsolais, propriétaires de l’illustre Club chasse et pêche, ouvraient une nouvelle adresse sur l’avenue Mont-Royal, en association avec le sommelier Patrick St-Vincent (Bu) et le chef Yazu Okazaki (Bice, Ariel, 357C).

Il est 18h30 un samedi et le restaurant affiche déjà complet pour la soirée. Les gens discutent allègrement, une coupe de vin blanc en main, dans une atmosphère jet- set. Même Pénélope McQuade est de la partie.

Le menu est divisé en 7 sections : huîtres, potages et coquillages, salades, cru, marée chaude, pâtes faites ici et amphibies. Une carte alléchante digne d’un fantasme gastronomique de marin : potage aux crevettes, citronnelle, cari rouge et choux de Bruxelles; moules au foie gras, topinambour crémeux et céleri; omble de Gaspé, palourdes savoureuses, tomate, oseille; pieuvre grillée, moelle, tomates cerises; travers de porc, pétoncles saisies et polenta crémeuse. Amoureux de la mer, vous serez ici comblés.

LE_filet soupe aux poissons Un repas qui débute sur une note plutôt ennuyeuse. En entrée, nous commandons la soupe de poissons du jour avec fenouil et pastis. Un choix qui sentait déjà bon. On nous apporte un grand bol de fumet translucide avec, flottant ici et là, quelques confettis de fenouils. Au goût, ce n’était pas désagréable, mais très pâle…Je dirais aussi excitant qu’une mer d’huile. Au suivant !

On poursuit avec deux autres plats : l’incroyable salade de pétoncles, avocat, oranges et betteraves, et le bar rayé, olive, tomate et échalotes frites. Texturée, fraîche, éclectique, la salade est un must.

Le_filet_salade de petoncles

La salade de pétoncles, avocat, oranges et betteraves

Le bar rayé était simplement sublime.

Le_filet_bar raye

Le bar rayé, olive, tomate et échalotes frites

Suivi de la morue, macadam sur une purée de céleri-rave et flocons de chorizo. Des saveurs délicates, inédites et raffinées, inspirées par le goût et les couleurs de la cuisine japonaise.

Le_filet_morue

La morue, macadam sur une purée de céleri-rave et flocons de chorizo

Néanmoins, le demi-homard nappé d’une sauce hollandaise et oursin était fort réussi, mais un peu trop gras à mon goût. Même chose pour le prometteur risotto au crabe des neiges, asperges et jus de crustacés. Une déception par rapport au niveau de qualité des poissons.

Mais dans l’ensemble, une expérience fort concluante. On aime !

Comptez entre 15 et 20$ par plats et entre 3 ou 4 plats par personne pour satisfaire les faims de loups de mer.

LE FILETLE filet_table
219, ave Mont Royal ouest
(face au Parc Jeanne-Mance)
Montréal, QC, H2T 2T2
Tél.514.360.6060

Le Filet on Urbanspoon

La bouche pleine à Chicago

THE PUBLICAN

Chicago The PublicanJadis, les collecteurs d’impôts portaient le nom de Publicain. Selon la parabole biblique, le Publicain, en s’abaissant avec humilité et en reconnaissant ses péchés, s’accorda la grâce de Dieu.

À la Renaissance, le mot “publican”(publicain) signifiait « a tavernkeeper », c’est-à-dire, le tenancier d’une taverne; ce lieu de perdition où les hommes se retrouvaient pour se rincer le gosier de breuvages alcoolisés, et manger.

De nos jours, le terme a été emprunté pour désigner l’un des restaurants les plus Hip de Chicago : The Publican.

Niché à l’Ouest du centre-ville, dans un ancien quartier industriel voué  à l’entreposage des viandes, minces sont les chances de trouver le restaurant sans adresse. The Publican est au Fulton Market District, ce qu’est Le Local à Griffintown, en moins raffiné. Ou encore mieux, Le Publicain est le Pied-de-Cochon des Chicagoans.

Moderne, minimaliste et rustique, trois mots appropriés pour décrire l’endroit.   Au centre, deux longues tables en forme de L se communiquent, donnant l’impression d’un immense banquet gaulois, habillé par des teintes beurre et moka. Le long du mur, des cabines en bois, fermées par des portes battantes offrent un confort visuel exceptionnel et intime.  Des globes lumineux décorent le haut plafond, rappelant l’esthétique des brasseries allemandes et du pop art. L’atmosphère conviviale  et énergique est palpable dès l’instant où on y met les pieds. Immédiatement séduite, j’ai été.

Chicago bread

Le pain fait bon ménage

The Publican suit une logique très simple : 1) Dénicher des huîtres, fruits de mer, charcuteries et viandes de haute qualité venant des quatre coins du monde 2) Laissez les ingrédients parler d’eux-mêmes. Le menu change sur une base quotidienne pour suivre les arrivages des produits du marché. Il se lit comme un guide de voyage.

Chaque plat est accompagné de sa provenance géographique: huîtres (Nouveau-Brunswick, Canada), Huîtres (Auckland, Nouvelle-Zélande), Truite dorée fumée (Clear Springs, Idaho), Serrano Fermin (Salamanca, Espagne), Jambon paysan de Edwards (Surry, Virginie), Cochon de lait (Slagel Family Farm, Fairbury, Illinois), Courges d’été (Green Acres Farm, North Hudson, Indiana). Même le délicieux pain ménage et le beurre proviennent de la ville de Websterville, dans le Vermont.

Chicago huitres

Nous avons ouvert le bal par la dégustation de 3 huîtres. En ce premier juillet, pour souligner à l’anniversaire du Canada, nous avons choisi une huître canadienne : la French Kiss du Nouveau-Brunswick, la Coromandel de Nouvelle-Zélande et la Island Creek du Massachussetts. Elles étaient toutes savoureuses, mais cette dernière m’a particulièrement plu par sa fermeté, sa fraîcheur et son goût légèrement sucré.

Chicago moules The publican

La casserole de moules Bouchot

Suivi par une casserole de moules Bouchot provenant du Maine. Bière belge, baies, céleri, ail et aioli. Sans oublier le cornet de frites mémorable, servi avec la mayo maison. Parfaitement dorées et croustillantes , mais tendres et veloutées de l’intérieur.

Chicago The publican

Le fameux cornet de frites

J’ai particulièrement aimé la salade de courges d’été de l’Illinois. Toute simple et délicate, agrémentée d’une vinaigrette au chili et ail, ainsi que quelques flocons d’un excellent parmesan.

Chicago The publican

La salade de courges d'été

Puisque le cochon de lait était back-order, nous nous sommes rabattus sur le boudin blanc de l’Iowa, accompagné d’oignons cipollini aigres-doux et de cerises fumées. Il n’y avait aucune différence entre le boudin blanc et une saucisse de Toulouse fade. Les cerises fumées, par leur audace et leur originalité, sont venues à la rescousse pour rehausser le tout.

Chicago The publican

La saucisse de toulouse aka Boudin blanc

Puis nous avons conclu le repas avec les Country Ribs de l’Illinois, servies avec carottes épicées et coriandre. Tendre, la chair sucrée se détachait allègrement de l’os. C’était réussi.

Chicago publican

Les country ribs

Une sélection d’environ 100 bières vient compléter le portrait et justifier le titre de taverne.

De façon générale, la cuisine du Publicain frappe toutes les bonnes notes, comme ce fut le cas ce soir-là. L’exécution est juste et presque sans faute.  Mais peut-on parler d’un style culinaire du Publican ? Malheureusement, je n’arrive pas à mettre le doigt dessus.

Malgré la fraîcheur et l’incroyable sélection de leurs produits, la cuisine manque un peu de panache et d’audace.

Toutefois, la convivialité des lieux et le service hors-pair viennent tout pardonner.

Le prix des plats varient entre 10 $ et 35 $, comparables au Pied-de-Cochon.

Chicago publican

THE PUBLICAN
837 W. Fulton Market
Chicago, Illinois
312-733-9555

L-Jeu: 3:30-10:30pm
Ven-Sam: 3:30-11:30pm
Dim: 10am-2pm (brunch) & 5-10pm