Je profite de cette journée de canicule pour vous parler un peu de la saison hivernale. C’est maintenant officiel, les XXIIIes Jeux olympiques d’hiver de 2018 seront célébrés à Pyeongchang en Corée du Sud. Bien entendu, cette nouvelle a fait germer en moi l’envie de manger coréen. L’exquise saveur délicatement salée du kongnamul a surgi du tréfonds de ma mémoire, telle la petite madeleine de Proust. Aussitôt, j’ai enfilé mon tablier et intégré mon labo pour retrouver l’essence de ce met savoureux.
Kongna-quoi ?
Dans la cuisine coréenne, quelque soit le plat principal, attendez-vous à voir débarquer, en guise d’accompagnement, un tapis de soucoupes au contenu non-identifié. On y reconnaît parfois de petits poissons, de multiples crustacés et fruits de mer, des algues, des légumes, des fruits, des céréales le tout macéré, fermenté, épicé, pimenté et qui agrémenteront nécessairement le riz blanc qui servira d’intermédiaire, sinon de pacificateur, entre le plat principal et ces multiples accompagnements.
Ces amuse-gueules (banchan) dont le plus connu est le très fameux Kimchi, chou fermenté au piment rouge qui se consomme par dizaines de tonnes matin, midi et soir et sans lequel tout coréen âgé de plus de trois ans et normalement constitué ne peut survivre plus de cinq heures, sont nécessaires et indispensables à l’appréciation de l’expérience coréenne. Les banchan sont aux Coréens, ce que les tapas sont aux Espagnols avec toutefois, la distinction suivante : ils sont obligatoires et vous ne les choisissez pas.
J’ai fini par développer une passion maladive pour le banchan aux fèves germées (kongnamul) hélas, irrémédiablement servi en portion pour nouveau-né. Il me fallait la recette pour étancher ma soif gargantuesque. Mon cher ami Benoit l’a dénichée. La voici avec les quantités ajustées. Et c’est si facile ! Continuer la lecture