ELLEFSEN | Le nouveau café scandinave qui fait battre mon cœur

*Le restaurant a fermé ses portes*

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous.  Je commencerai par la mauvaise. Le cher casse-croûte Gourmet 414, situé au coin des rues St-Zotique et Saint-Denis, jadis ouvert 24 heures sur 24 (une rareté), n’est plus…

La bonne nouvelle ?  Ne soyez pas tristes, l’institution a fait place à une autre en devenir : le café scandinave Ellefsen, nouveau bijou de la Petite-Patrie. On y sert encore du café très tôt le matin, des déjeuners nordiques et pour les fins de soirées, de la bonne poutine. Les photos en noir et blanc ont été conservées pour enjoliver  les murs et les heures d’ouverture demeurent généreuses. L’espace est si coquettement décoré qu’on a envie d’y déménager.

Cafe ellefsen_montreal_huitresAu menu, des plats d’influence scandinave comme le gravlax fondant, délicatement parfumé, les blinis, succulents et surprenants, le caviar de toutes les couleurs, les poissons, les savoureuses huîtres charnues débordantes de fraîcheur, servies sur un lit de gros sel, sans oublier les fameuses boulettes.

Pour les curieux, l’assiette de 3 smorrebrod (sandwich ouvert sur pain de seigle avec garnitures) permet de goûter à trois entrées de votre choix qui sont aussi les spécialités de la maison. Présentées sur un plateau de bois, elles étaient impeccables. La tartine aux crevettes avec émulsion d’avocats et coriandre était toutefois légèrement plus ordinaire que les autres, si je pousse la critique. Mais c’est bien parce que je pousse … Continuer la lecture

Restaurant La Presqu’île | Coup de coeur sur la rue Masson

La côte de veau au bleu presquile montreal restaurant

La côte de veau au bleu

Au coin de la rue Masson et de la 7e avenue, des amis m’ont fait découvrir un petit bijou encore méconnu de la planète des foodies montréalais: La Presqu’île. À la barre du navire, l’ancien chef du fameux Restaurant Pégase, Pascal Lannou.

presquile montreal restaurantJ’ai obtenu le privilège de pouvoir m’immiscer dans ses cuisines pour le voir à l’œuvre.

Breton d’origine, Pascal a grandi dans les ports de mer, l’air salin et le poisson frais. Passionné et cuisinier hors-pair depuis des dizaines d’années, il offre au menu une cuisine française qui mise avant tout sur la simplicité, la qualité et la fraîcheur des produits, qu’ils proviennent de la mer ou de la terre.

Ris de veau en croûte de sésame sauce au porto

Ris de veau en croûte de sésame sauce au porto

Dès la première bouchée, le coup de foudre fut immédiat. La sublime mousse de maquereau et de saumon, servie en guise d’amuse-bouche, enchantent tellement nos papilles que nous en redemandons. Ensuite, vient la magnifique entrée de carpaccio de bœuf, accompagné d’une tapenade au basilic, citron et quelques copeaux de parmesan. À force de pousser toujours plus loin l’exaltation des sens en cuisine,  on en oublie parfois le plaisir primitif que peut procurer le simple goût de fines tranches de bœuf cru, et c’est précisément là où réside le grand art de La Presqu’île.

presqu'ile montreal restaurant

Carpaccio de boeuf

Pour vous mettre l’eau à la bouche, je peux vous assurer que vous ne serez pas déçus par la tendre poêlée de St-Jacques flambées au brandy, à l’estragon et au curry ou par le pavé de cerf nordique aux fruits rouges et au vin rouge. La côte de veau au bleu nous a renversés par sa saveur riche et unique, tandis que l’assiette de canard à la sarladaise m’a chaviré de plaisir. Confit, magret et foie gras de canard en une assiette…Une décadence qui n’en finit plus. Point d’inquiétudes, vous ne repartirez pas le ventre creux.

presqu'ile montreal restaurant

Assiette de canard à la sarladaise

Une cuisine franche, exécutée avec justesse et maîtrise. On y mange extrêmement bien et à prix abordables. N’oubliez pas d’apportez votre vin!

LA PRESQU’ÎLE
3017, rue Masson (coin 7ème ave.)
Rosemont, Montréal
H1Y 1X7
Tél. 514-507-5376

Heures d’ouverture:
Mar-Dim: à partir de 17h30

*Apportez votre vin

La Presqu'ile (La Presquile) on Urbanspoon

Pour l’amour des dumplings

Photos: Jamie Beck (via From Me To You)

Voici quelques bonnes adresses montréalaises où déguster de bons dumplings:

La Maison Kam Fung (Le classique)
1111 Rue Saint-Urbain
Montréal, QC H2Z 1Y2
(514) 878-2888

*Pour une expérience optimale, je vous suggère le brunch du dimanche. Des tables qu’on assigne par numéro, des chariots couverts de victuailles, déambulant entre les tables. Vous choisissez des yeux. Vous payez après. J’espère que vous aimez les crevettes. Préparez-vous à un festin royal.

Quing Hua (L’obscur)
1676, avenue Lincoln
(Métro Guy-Concordia)
Montréal
(438) 288-5366

*Un bloc au nord de la rue Maisonneuve, entre la rue Saint-Mathieu et la rue Guy, se trouve un petit boui-boui qui concocte de délicieux raviolis chinois bien juteux au sous-sol. Vous aurez l’embarras du choix, la carte est longue comme deux baguettes juxtaposées et à interligne simple. Je les aime frits, mais vous pouvez les demander bouillis. Franchement pas mal !
Lisez l’article de Marie-Claude Lortie à ce sujet.

Restaurant Noodle Factory
1018, rue St-Urbain
Montréal (Québec) H2Z 1A1
Tel: 514-868-9738

*En plein coeur du quartier chinois, cet autre restaurant de cuisine familiale fait bien les choses. Ce serait fâcheux s’ils ne s’appliquaient pas, puisqu’on les voit étirer, couper, rouler et farcir la pâte derrière la vitre. Les nouilles et les dumplings, en plus d’être faits à la main, sont toujours frais. Je vous conseille le no 28.

Photo: Dominic Gauthier

Noodle Factory on Urbanspoon

Restaurant Lawrence | Bruncher chez le petit-frère du Sparrow

Depuis quelques mois, le Mile-End bourgeonne de nouveaux petits restos. Ce n’est pas encore la fin du Mile-End, quoiqu’en disent les mauvaises langues. Depuis le 1er décembre, une nouvelle addition à ce charmant quartier, le tout nouveau tout chaud Lawrence, petit frère du Sparrow, situé juste en face.

Les cuisiniers du Sparrow ont donc déménagé leurs pénates de l’autre côté de la rue, dans l’ancien local du Mozaik Café, pour se consacrer pleinement à leur art. Je m’y suis rendue pour le brunch du dimanche, histoire de comparer s’il y avait du nouveau par rapport aux brunch du Sparrow. Après 1 minute de panique parce que je n’arrivais pas à trouver l’entrée dans le rideau bleu-gris, j’ai eu le plaisir de constater que ce restaurant était exactement ce dont j’avais envie ce dimanche-là. Un établissement juste assez branché, mais pas trop. Décoré avec une simplicité efficace et sobre. Tables et plancher de bois, une jolie guirlande d’ampoules, de jeunes familles attablées, quelques hipsters, une ambiance décontractée, sans prétention, conviviale et chaleureuse. On adore.

Le petit-déjeuner anglais version Lawrence

Au menu, pas de changements par rapport à la carte du Sparrow. De bons petits déjeuners inspirés par la tradition anglaise: le petit déjeuner anglais (oeuf, lardons, saucisse, boudin, pommes de terre et fèves au lard), crumpet avec beurre et confiture, le pain doré avec fruits d’automne, des oeufs cuits au four avec céleri-rave et pleurottes, des rognons avec cresson sur pain grillé, du saumon fumé et oeufs brouillés. Les assiettes, composées d’ingrédients de qualité, sont copieuses. Une excellente façon de débuter la journée, dans une atmosphère chaleureuse.

Pour le repas du soir, un incontournable. Prenez le bar poché avec moules. Vous allez tourner de l’oeil tellement ce plat est enveloppant, délicat et succulent. Une ambiance toujours aussi conviviale avec un service impeccable.

Prévoyez environ 20$ par personne, 30 $ pour le repas du soir

LAWRENCE
5201, rue Saint-Laurent, coin Fairmount
Mile-End, Montréal
514-503-1070

Lun-Mar : Fermé
Mer-Dim: 11h-15h et 17h-23h

Brunch
Sam-Dim: 11h-15h

 

 

 

Lawrence on Urbanspoon

Niu Kee | Le palais caché de la haute gastronomie chinoise à petits prix

photo: Christopher Dewolf

Oh Niukee ! J’en rêve la nuit. Mon enfant chéri, mon chouchou, le premier de classe dans sa catégorie. Qui dit cuisine authentique, dit NiuKee, et en cela réside sa force: il n’y a point de compromis pour la sensibilité des palais occidentaux.

En plein cœur du centre-ville, à l’angle de la rue Clark et René Lévesque, derrière une grille rouge en fer, se trouve le lieu de rendez-vous des fins connaisseurs de l’authentique  cuisine de Beijing. Si vous clignez de l’œil, vous risquez de  rater la devanture, dissimulée à l’ombre des tours du centre ville, dans une ruelle bordée de containers, de sacs de plastique et de vieux papiers.  Rappelez-vous du dicton L’habit ne fait pas le moine et entrez sans vous poser de questions; grimpez vite au deuxième étage. Ne vous laissez pas intimider par les cuisiniers qui s’affairent dans leur cuisine, en apparence crastillonée, en vous regardant passer au premier.

Lorsqu’on y entre, les sens s’éveillent au concert des baguettes et à la myriade  de parfums émanant des nombreux petits plats fumants apportés des cuisines par un monte-charge électrique. Avec le téléroman chinois jouant sur un écran-télé, les nappes de plastique, la sobriété du décor, les serveuses habillées de tuniques traditionnelles, on se croirait dans un film de Wong Kar Wai. Les larges tables indiquent qu’il serait mal venu de venir y manger seul, le concept étant de commander plusieurs petits plats à partager entre plusieurs convives.

Pour une expérience totale qui vous propulsera au 7e ciel, voici les incontournables:

L'agneau épicé au cumin et oignons

Sublime, les épices vous surprendront là où vous ne vous y attendiez pas. Tendres morceaux d’agneau accompagnés de la douceur des oignons caramélisés.

Le plat mijoté de fleurs de tofu et boeuf épicé

Feluettes s’abstenir. Ce plat est relevé, mais oh combien enivrant. L’assaisonnement est composé de poivre szechuannais qui engourdie la langue. L’harmonie entre le tofu soyeux, la complexité des épices et le boeuf procure un plaisir sans nom.

Les fameux pousses d'haricots verts sautés à l'ail

Pour compléter les plats de viande, des légumes et un peu de riz sont essentiels pour freiner cette marée de feu qui emplira votre bouche. Il faut absolument goûter aux pousses d’haricots verts sautés à l’ail (snow pea tips). On retrouve ce plat sur toutes les tables. Croquants et savoureux, c’est une spécialité de la maison. Parfois, je ne commande que ça. Les haricots verts épicés sont également une valeur sûre. Vous ne serez pas déçus.

Accompagner le tout d’une bière Tsing-Tao et d’un bol de riz medium. Vos assiettes seront tellement propres que vous y verrez votre reflet. Et tout cela, à prix plus que raisonnable ! Comptez 12$ par plat.

photo: Joseph Yarmush

NIUKEE
1163, rue Clark
Montréal, QC H2X 2P8
(514) 868-1866

Lun–Jeu 12h-23h
Fri 12h–23h30
Sam–Dim 11:30–23:30

Niu Kee on Urbanspoon

Apollo | À la rencontre de la cuisine moléculaire

 

Quand Apollo décline votre foie gras

Chez Apollo, la précision et l’harmonie des saveurs sont telles, qu’elles peuvent créer un frémissement des papilles qui procurent au corps des convulsions de plaisir. Prenez garde à la cuillère de texture de foie gras aux citrons confits, au tartare de boeuf et son yaourt, au torchon de foie gras accompagné de choux rouges confits et au risotto à la citrouille, vous ne vous en remettrez pas.

Niché sur la Main, en plein coeur de la Petite Italie, Apollo repousse les limites de la connaissance du goût. Le concept est le suivant: trois ou quatre variations sur un même thème. Goûter, goûter encore, encore et encore. Découvrir, en commandant un seul plat, trois ou quatre façons différentes d’apprêter le foie gras (mi-cuit, poêlée, en torchon), par exemple.  L’ardoise change tous les soirs, au gré des arrivages et des créations du moment. Et, comble de bonheur, c’est un Apportez votre vin.

 

La citrouille et les champignons pensés par Apollo

Comme entrée, nous avons pris le thème foie gras, ainsi que le thème citrouilles et champignons. Ce qui était moléculaire de ce qui ne l’était pas, je ne pourrais vous dire, mais l’exécution frôlait la perfection 3 fois sur 4. Une note quasi parfaite pour les variations sur la citrouille. Seule la soupe était légèrement moins réussie.

Pour la suite, je me suis lancée dans le gibier: tartare de kangourou (sublime quoique salé), carré de sanglier, ribs de bison avec émulsion aux framboises, flanc de crème et asperges (renversant). Il me fallut de l’aide pour que je puisse sortir de table.

 


Le gibier façon Apollo

Le restaurant est un lieu fort convivial. Les cuisines sont séparées du restaurant par une immense cloison vitrée qui permet d’admirer le travail d’une dizaine d’artisans.

Certes onéreuse, la facture pourrait donner du mal à digérer (comptez environ 100$ par personne taxes et pourboire inclus). Or, l’expérience est tellement unique, qu’on accepte de se serrer la ceinture pour les prochaines semaines.

Merci à Julie, estimée collègue, qui m’a fait découvrir ce restaurant, ainsi qu’à mes chers camarades qui ont accepté de m’accompagner.

Restaurant Apollo
6389, boul. Saint-Laurent (au sud de Beaubien)
Montréal
T: 514.274.0153

H: Mar – Sam 17h30 – 22h00

Apportez votre vin.

APOLLO, le Restaurant apporter votre vin on Urbanspoon

Berlin | Un carnet de bonnes adresses

Mädchenitaliener

Der Mädchenitaliener

Il m’arrive parfois d’avoir simultanément des confettis et des feux d’artifices dans la bouche. Lorsque la saveur est si intéressante que le corps devient mou.

À Berlin par exemple, dans Mitte, le restaurant Mädchenitaliener, vous rendra fou. J’y ai goûté une entrée toute simple qui m’a jeté en bas de mon tabouret. Un morceau de Mozarrella di Buffala, une figue ou deux bien mûres, des feuilles de basilic, sur un lit de prosciutto italien de Parme. Un trait d’une bonne huile d’olive et un autre de vinaigre balsamique. La qualité des produits, mes chers amis, c’est ce qui fait toute la différence. Ensuite, il faut tourner la fourchette en brochette et s’assurer de bien attraper chaque élément. La douceur sucrée de la figue, la texture fondante et légèrement salée du mozzarella, la fraîcheur du basilic, le bonheur salé du prosciutto, bien trempés dans l’huile d’olive avec une goutte de vinaigre balsamic. Vous allez entendre les anges chanter.

Je dois me retenir de vous parler de leurs pâtes, parce-que je vais y passer la nuit. Les pâtes San Fernando….après 8 mois, je me rappelle encore de leur nom. Faut le faire. Pour 8 euros, vous aurez droit au paradis.

Mädchenitaliener
Alte Schönhauser Str. 12
Berlin, Mitte

Figues, prosciutto, mozzarella, basilic

Yumcha Heroes

Un de ces restaurants qui fait battre mon coeur.  De ma vie, je n’ai mangé de dumplings aussi exquis. Vapeur, frits ou servis dans une soupe, ces bijoux fondent dans la bouche comme neige au soleil. Une saveur précise, délicate, inventive et exclusive. Les rouleaux de tofu sont un ravissement. Du porc tendrement mariné, champignons shiitake et carottes sucrées, enveloppés dans du papier de tofu frit, croustillant sous la dent. Tous les dumplings sont faits maison. Ils sont préparés en cuisine devant les clients. Une vitre permet même de les voir tricoter vos plats. Yumcha Heroes vous reconciliera avec la vie. Pour terminer le repas, faites un arrêt au charmant Galao Caffe, juste à côté. On y sert de gigantesques Milch Kaffee. Ils font également d’excellents grill cheese.

Yumcha Heroes
Weinbergsweg 8
Mitte, Berlin

Bienvenu chez Monsieur Vuong !

Monsieur Vuong, lui-même

De passage à Berlin, une visite à Monsieur Vuong, l’incontournable viet-branché de Berlin, s’impose.

Au menu du jour, des bols de nouilles comme il ne s’en fait pas à Montréal. Curry, citronelle, sésame rôti, coriandre, les saveurs traditionnelles sont magnifiquement repensées, sans pour autant perdre de leur authenticité, dans une ambiance survoltée.

Monsieur Vuong
Alte Schönhauser Str. 46
Berlin-Mitte


Où trouver le meilleur Doner Kebab à 3h du matin ?

Oubliez la currywurst, la bratwurst et autres saucisses de ce genre. Exit les hamburgers, hot-dogs et les frites. Le Doner Kebab a été proclamé en 2008, fast-food préféré des Allemands. Introduit par des immigrants turcs dans les années 70, ce fameux sandwich de viande grillé, servi dans un pita croustillant avec de la laitue, du chou rouge, tomates, oignons rouges et différentes sauces, fut un coup de foudre immédiat. Le mot doner vient du verbe turc donmek qui signifie tourner, car la viande, préalablement marinée dans du yogourt et assaisonné de tranches de poivrons, cumin, piment, cannelle, grains de coriandre et jus de grenade, grille en tournant durant des heures sur une rôtissoire verticale (comme le shawarma). En quelque sorte, le Doner est aux Allemands, ce que la poutine est au Québécois. C’est cheap (4 $), délicieux, et on peut en manger toute la nuit. Toutefois, c’est bien meilleure qu’une poutine. Désolée.

Nous avons La Banquise, ils ont le…

Rosenthaler Grill- und Schlemmerbuffet
Torstrasse 125
Prenzlauer Berg, Berlin

Le Doner Kebab

Pizzeria I Due Forni aka Pizza punk

Dans Prenzlauer Berg, à deux pas de notre appartement, la meilleure pizza de Berlin que nous appellions affecteusement: Pizza punk. Uno, parce que les murs sont décorés aux grafitis. Secundo, parce que les serveurs ont des anneaux dans le nez, des perçages et des tatous sur les bras. On y mange comme dans une cafétéria, sans l’ulcère d’estomac. Les pizza sont cuites au four, la pâte est croustillante et la satisfaction, garantie.

Pizzeria I Due Forni
Schoenhauser Allee 12
Prenzlauer Berg, Berlin

Roquette, prosciutto et parmesan

Déjeuner à la berlinoise

Pour conclure, parce qu’il faut bien parler un peu de cuisine allemande… Pensez plateau de viandes froides, de fromages, de confitures, de terrines, une corbeille de pains de toute sorte, bacon croustillant, oeufs brouillés, thé à la menthe, café au lait… Tous les matins, au 103 Bar, la meilleure façon de commencer une journée du bon pied.

103 Bar
Kastanienallee 49
Prenzlauer Berg, Berlin

* * *

Ce Doner dans la main du jeune allemand est-elle une arme ou un fruit?

Apprendre à reconnaître le Doner dans la main d'un Allemand

Merci pour tout Max

La Kitchen Galerie: une cuisine de chefs, servie par des chefs.

Photo: Dominic Gauthier

« Vous êtes mieux de manger votre gratin dauphinois, parce que c’est moi qui l’ai fait ! »

Et vlan ! Nous voici attablées à la Kitchen Galerie pour célébrer l’anniversaire de Baya et tester leur cuisine du marché. À la Kitchen Galerie, il n’y a pas de cachoteries, ni d’intermédiaires entre la cuisine et les plats posés sur la table. What you see is what you get. Les chefs cuisinent et font le service à la fois.  Ils sont disponibles pour répondre à vos questions et faire d’excellentes suggestions au besoin (on aime).

Et qui dit cuisine du marché, dit véritablement cuisine du marché. Suivant les saisons, les aliments, sont puisés directement au Marché Jean-Talon, à deux minutes à pieds du restaurant. Chaque jour, le menu varie selon la fraîcheur des ingrédients trouvés. Un choix de trois entrées est proposé: une soupe et un choix de 2 entrées. Suivi du plat principal: un choix de pâtes, de risotto, de deux poissons ou de deux viandes. Pour terminer avec un choix de trois desserts.

À peine assise au bar (le restaurant affichait complet), le jeune chef est venu nous offrir des apéritifs. Demandé si gentiment et efficacement, ça ne se refuse pas. Nous avons pris trois flûtes de prosecco* pour ouvrir le bal.

Le chef nous a ensuite surprises avec un panier de pains et un amuse-gueule vert tendre servi dans un verre à shooter. Gracieuseté de la maison. Incroyablement rafraîchissant et combien délicieux. Chaque lampée se découvre et se déguste individuellement, pour se terminer sur du caviar tout au fond du verre. Personne n’était en mesure de deviner l’étonnante composition de cette potion. Nous avons fait appel au chef. En voici  la recette: Asperges, échalottes, lait, huile de noix, caviar d’harengs espagnols, sel, poivre et beaucoup d’amour.

Le mystérieux amuse-gueule

Puisque nous étions trois, nous avons pris les trois entrées au menu:

Tilipia à la planche, vierge aux crustacés

Salade rattes, maquereau fumé et bits de chorizo

Bortsch, crème sure, basilic

Le tilipia était délicieux. La consistance et la texture étaient très agréables et la vinaigrette de la salade apportait une fraîcheur et une acidité intéressante, qui relevait l’ensemble.

La deuxième entrée fut la moins palpitante. Le maquereau fumé et le chorizo sont à la base, deux aliments salés avec beaucoup de caractère. Ajouter à cela la salade de patates (rattes) avec mayonnaise et au bout d’un moment, on a la mâchoire tendue. D’autant plus que le chorizo ressemblait au faux bacon d’une salade césar cheap. Trop c’est comme pas assez.  Je me plains. C’était tout de même pas mal.

En contrepartie, le Bortsch fut pour moi une révélation . Bien honnêtement, c’est le dernier choix que j’aurai fait sur la carte. Or, parfaitement assaisonné, la douceur de la betterave venait caresser le palais comme une main de velours. Je ne pouvais plus m’arrêter. Je me suis retenue pour ne pas lécher le bol.

En guise de plat principal, Laurence a pris la dorade grise poêlée, sauce balsamique, avec salade de poivrons marinés et pleurotes. Une portion généreuse, tendre et savoureuse. Une texture parfaite.

La dorade grise

Et comme plat principal, j’ai partagé la fameuse assiette à deux, spécialité de la Kitchen Galerie: Côtes de boeuf rôties dans du jus à l’estragon, avec légumes racines à 80 $. Pour 120 $, la Super Size Me comprend en plus, foie gras poêlé et truffes noirs.

Nous avons demandé s’il était possible de remplacer une partie des légumes racines par le gratin dauphinois qui était au menu, mais accompagnait la joue de boeuf.

Lorsque nous avons aperçu notre assiette, nous avons immédiatement regretté.

Non seulement, nous avons failli perdre connaissance en voyant l’immense portion de viande, mais la viande était elle-même sur un épais nuage de pommes de terre en purée n’en finissant plus d’apparaître. Imaginez une grande cuvette, remplie de larges côtes de boeuf bien rosées. Et le petit gratin dauphinois qui vient avec, dans une assiette séparée.

Côtes de boeuf rôties, jus à l'estragon, légumes racines

La photo ne rend malheureusement pas justice à la grandeur de l’entreprise. Mais quelle entreprise. C’était S-U-C-C-U-L-E-N-T. Les viandes du Pied-de-Cochon ont l’air faibles à côté. La viande tendre est gorgée de jus d’estragon. Il y avait peut-être 2 os dans l’assiette. Ce n’est que pure chair divine. Nous avons accompagné le tout d’un vin chilien recommandé par le chef qui se mariait merveilleusement bien avec la viande.

Prêtes à fendre, nous sommes arrivées en roulant à la ligne d’arrivée où trois desserts nous attendaient et trois feux de Bengales. Rien de tout cela n’avait été commandé. À notre insu, les chefs avaient concocté la surprise. Sur une assiette, les trois desserts: une crème brûlée, un pain aux bananes, caramel à fleurs de sel, bananes à la torche et une génoise aux fraises chantilly.

Épilogue- Les trois desserts: crème brûlée, un pain aux bananes, caramel à fleurs de sel et une génoise aux fraises chantilly

J’ai particulièrement adoré le pain aux bananes. La crème brûlée était fidèle à une bonne crème brûlée et la génoise, tout à fait impertinente et d’un ennui mortel.

Une chose à retenir: l’assiette à deux se mange à trois ou à quatre.

Une adresse à inscrire à votre agenda, si vous aimez les ambiances conviviales et décontractées.

Une cuisine franche, surprenante et honnête, faite avec amour et générosité.

Prévoir environ 60$ par personne. Les plats varient entre 29$ et 40$ en table d’hôte.

*Le prosecco est l’ancien nom d’un cépage  italien de raisins blancs. 2 vins en sont issus: un vin blanc et un vin effervescent qui s’apparente au mousseux. Nous avons opté pour les bulles)

Kitchen Galerie

60 Jean-Talon Est,
Montréal (Québec)
H2R 1S5
514-315-8994

Kitchen Galerie on Urbanspoon