Ode au Café Névé

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Ces jours-ci, je suis théoriquement en vacance, mais en pratique, je travaille en douce sur un petit contrat de traduction qui me permet (oh joie) de squatter tous mes cafés préférés. J’alterne pour ne pas avoir l’air trop louche (Art Café, Cagibi, Café Dépanneur, Névé, Lapin Pressé, Falco. Art Café, Cagibi….ainsi de suite). Cette gymnastique « caféinée » m’a permis de tirer les conclusions suivantes : le café Névé est l’endroit le plus propice pour aller travailler.

Voici pourquoi :

  1. Une connexion internet sans fil infaillible.Cafe neve
  2. Chaque table est dotée d’une prise de courant accessible
  3. Une bonne lumière
  4. Une musique propice à la concentration
  5. Une clientèle propice à la déconcentration (dans les moments de pause)
  6. Un excellent café
  7. Un menu savoureux. Je souligne le sandwich au poulet grillé, bacon, avocat, pousses de tournesol, laitue et aïoli au pesto… Une vraie récompense.
  8. Un environnement de travail ergonomique
  9. Des effluves indécents de biscuits aux brisures de chocolat fraîchement sortis du four à longueur de journée.
  10. La rôtisserie Romados est située de l’autre côté de la rue
  11. Des heures d’ouverture raisonnables. (moi les cafés qui ferment à 18h…)
  12. L’air climatisé tempéré

Pour toutes ces raisons, je proclame le Café Névé, meilleur endroit pour aller bosser.

Et vous, chers lecteurs (trices), quel est votre café préféré pour aller travailler ?

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CAFÉ NÉVÉ
151, rue Rachel Est
Montréal, QC, H2W 1E1
(514) 903-9294

Heures d’ouverture:
Lundi au jeudi : 8:00 am – 10:00 pm
Vendredi : 8:00 am – 9:00 pm
Samedi et dimanche : 9:00 am – 9:00 pm

Cafe Neve on Urbanspoon

Restaurant Le Filet | Le rêve gastronomique marin

Le_filet girllobsterIl y a de cela quelques mois, Claude Pelletier et Hubert Marsolais, propriétaires de l’illustre Club chasse et pêche, ouvraient une nouvelle adresse sur l’avenue Mont-Royal, en association avec le sommelier Patrick St-Vincent (Bu) et le chef Yazu Okazaki (Bice, Ariel, 357C).

Il est 18h30 un samedi et le restaurant affiche déjà complet pour la soirée. Les gens discutent allègrement, une coupe de vin blanc en main, dans une atmosphère jet- set. Même Pénélope McQuade est de la partie.

Le menu est divisé en 7 sections : huîtres, potages et coquillages, salades, cru, marée chaude, pâtes faites ici et amphibies. Une carte alléchante digne d’un fantasme gastronomique de marin : potage aux crevettes, citronnelle, cari rouge et choux de Bruxelles; moules au foie gras, topinambour crémeux et céleri; omble de Gaspé, palourdes savoureuses, tomate, oseille; pieuvre grillée, moelle, tomates cerises; travers de porc, pétoncles saisies et polenta crémeuse. Amoureux de la mer, vous serez ici comblés.

LE_filet soupe aux poissons Un repas qui débute sur une note plutôt ennuyeuse. En entrée, nous commandons la soupe de poissons du jour avec fenouil et pastis. Un choix qui sentait déjà bon. On nous apporte un grand bol de fumet translucide avec, flottant ici et là, quelques confettis de fenouils. Au goût, ce n’était pas désagréable, mais très pâle…Je dirais aussi excitant qu’une mer d’huile. Au suivant !

On poursuit avec deux autres plats : l’incroyable salade de pétoncles, avocat, oranges et betteraves, et le bar rayé, olive, tomate et échalotes frites. Texturée, fraîche, éclectique, la salade est un must.

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La salade de pétoncles, avocat, oranges et betteraves

Le bar rayé était simplement sublime.

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Le bar rayé, olive, tomate et échalotes frites

Suivi de la morue, macadam sur une purée de céleri-rave et flocons de chorizo. Des saveurs délicates, inédites et raffinées, inspirées par le goût et les couleurs de la cuisine japonaise.

Le_filet_morue

La morue, macadam sur une purée de céleri-rave et flocons de chorizo

Néanmoins, le demi-homard nappé d’une sauce hollandaise et oursin était fort réussi, mais un peu trop gras à mon goût. Même chose pour le prometteur risotto au crabe des neiges, asperges et jus de crustacés. Une déception par rapport au niveau de qualité des poissons.

Mais dans l’ensemble, une expérience fort concluante. On aime !

Comptez entre 15 et 20$ par plats et entre 3 ou 4 plats par personne pour satisfaire les faims de loups de mer.

LE FILETLE filet_table
219, ave Mont Royal ouest
(face au Parc Jeanne-Mance)
Montréal, QC, H2T 2T2
Tél.514.360.6060

Le Filet on Urbanspoon

Pâtisserie Rhubarbe | Exquises pâtisseries

Photo: En Route

Je craque pour cette nouvelle pâtisserie qui vient à peine d’ouvrir ses portes. Déjà l’engouement se fait sentir. On en parle, on en jase sur le Plateau et on en dit que du bien. Trois mots pour décrire les fabuleuses pâtisseries de Stéphanie Labelle: créativité, minutie et perfection.

De ses doigts de magicienne, la maître-pâtissière façonne ses créations divines avec beaucoup de soin. Elle déjoue les géométries traditionnelles, juxtapose et enjolive ses bouchées avec une technique irréprochable : gâteaux moelleux aux carottes cylindriques coiffés d’une glace au fromage à la crème, petit pot de panna cotta aux agrumes, mini-gâteaux au fromage avec compote d’argousiers…Nous avons affaire à des pâtisseries de haut calibre.

La tartelette au citron est tout simplement exquise : une garniture parfaitement acidulée déposée sur un biscuit et surmontée de quelques nuages meringués. Toutefois, notre coup de cœur va à la religieuse (pâte à choux fourrée) au chocolat. Une pâte légèrement croustillante et une crème au chocolat fondante qui fait chavirer les papilles par tant de délectation.

Stéphanie n’est pas née de la dernière pluie. Elle a fait ses armes à Paris dans les ateliers des plus grands chefs pâtissiers. Elle a aussi œuvré dans certaines des meilleures cuisines de Montréal (Decca 77, La Salle à Manger), ainsi que travaillé chez Les Chocolats de Chloé.

À découvrir  !

PÂTISSERIE RHUBARBE
5091 de Lanaudière (coin Laurier)
Plateau, Montréal
Tél. 514-903-3395

Heures d’ouverture:
Mercredi de 11h à 18h
Jeudi et vendredi de 11h à 19h
Weekend de 10h à 18h
Fermé lundi et mardi

Restaurant Miga | Mon coeur fait bibimbap

Il y a quelques années, la découverte de Miga m’avait transi de joie. Un Coréen sur le Plateau ? Ce n’est pas possible… pincez-moi ! Après 4 ans, la maison des délices (Miga en coréen) est toujours là, nichée au coin des rues Rachel et Rivard, tel un ovni au cœur de la tendance.

C’est avec une amabilité désarmante et un sourire étincelant que Kyung Hee Yoo reçoit ses visiteurs, dans une salle à manger toute simple. Sur une page volante accrochée au mur, on peut y lire comment dire bonjour et merci en coréen.

Miga offre une cuisine familiale à petits prix qui transpire d’authenticité, préparée avec soin et composée de produits frais.

À chaque visite, je commande irrémédiablement la spécialité de la maison. Le bibimbap  (qui signifie « riz mélangé »… tellement plus sexy prononcé à la coréenne) que je m’empresse de dévorer en poussant des « hum » et des « miam » et des « wow ». Comment ne pas fondre devant un bol de tofu, carottes, bœuf mariné, champignons, salade, choux avec un œuf, sur un lit de riz, accompagnés d’une délicieuse sauce coréenne aux piments rouges ? Tous ces éléments se marient merveilleusement bien pour créer un amalgame de saveurs complexes et diablement délicieux. Pour un printemps qui tarde, le kimchi Pot saura vous réconforter. Un bouillon brûlant de kimchi (choux marinés), boeuf, pieuvre et tofu bien relevé. On aime !

Et c’est un Apportez votre vin !

MIGA
432 Rue Rachel Est
Plateau, Montréal
H2J 2G8
Tél.514-842-4901

Attention: Le samedi, Miga ouvre à partir de 17h

Miga on Urbanspoon

La Fabrique | L’Art du brunch

La pissaladière

« Œufs mirrrroirs, tourrrrrnés, ou brrrrrouillés ? Pain brun ou pain blanc ? Un café? » Yen a marre enfin ! Soyez imaginatifs ! Usez d’un peu créativité !  Permettez-moi de vous entretenir un peu  sur ma définition d’un grand chef: le grand Chef ne dira pas ici s’est produit, va se produire, doit se produire telle ou telle chose; mais il imaginera : ici pourrait, devrait se produire telle ou telle chose; et quand on lui dit d’une chose qu’elle est comme elle est, il pense qu’elle pourrait aussi bien être autre. Il offre à nos sens de nouvelles possibilités  et de nouvelles  destinations. Il les éveille.*

En ce sens, Jean-Baptiste Marchand, Chef du restaurant La Fabrique, est sur la bonne voie. Le dimanche seulement, il crée, réinvente de nouveaux déjeuners qui vont au-delà des classiques et de la facilité, inspiré par la cuisine française, québécoise et asiatique. Et tout cela à petits prix !

Le sandwich de brisket de boeuf

Le  flanc de porc aux œufs, mozzarella, toast à l’ail, salade d’épinards et pommes de terre n’étant plus disponible, j’ai opté pour le sandwich de brisket de bœuf, marmelade de tomates et relish de choux rouge, accompagné de délicieuses pommes de terre. Une assiette si copieuse que je n’avais plus faim seulement en la regardant. Le sandwich en étages était un peu moins réussi. La marmelade, la relish et le fromage à la crème sont venus camoufler lourdement le goût subtil du bœuf. Une suggestion : remplacer les pommes de terre par une salade pour alléger le tout.

Le pain brioché

Le pain brioché surmonté de papayes, oignons caramélisés et carpaccio de porc confit était légèrement trop sucré, mais bien réussi.

Le coup de cœur a été attribué unanimement à la pissaladière garnie de tomates semi-confites, piments doux, haut de cuisse de poulet croustillant, salade et parmesan. Chapeau ! Une réussite exceptionnelle, tout en nouvelles saveurs, en équilibre, en douceurs. La pâte feuilletée était sublime et se mariait parfaitement avec la douceur sucrée des tomates.  Un délice du 7e ciel.

La cuisine, au centre du restaurant, permet d’observer les chefs à l’œuvre. Quel plaisir de voir avec quelle minutie et quel soin les chefs confectionnent les assiettes, toujours heureux de répondre à vos questions. Les repas du soir sont tout aussi exquis (voir le menu). Laissez-vous tenter !

Prévoir entre 10$ et 15$ par plat pour le brunch. Pour le même prix, vous avez un spécial de Chez Cora. Je le dis juste en passant 😉

Scoop : La Fabrique a fait l’acquisition d’une nouvelle annexe pour recevoir les réceptions privées, lancements et autres événements. L’annexe comprend aussi une terrasse qui permettra de manger dehors lorsque la température sera plus clémente.

*Inspirée de la définition du sens des possibles de Robert Musil

LA FABRIQUE
3609, rue Saint-Denis (métro Sherbrooke)
Montréal, Québec
Tél.514-544-5038

Heures d’ouverture:
Mardi-Samedi: 17h30 à 22h30
Dimanche (brunch): 10h30 à 14h30
Dimanche (soir): 17h30 à 21h30

La Fabrique on Urbanspoon

Fuchsia, épicerie fleur | Un bouquet de gourmandises et de ravissements

Photo: Marie-Béatrice

Existant depuis quelques années et pourtant bien situé au coin des rues Duluth et Coloniale, l’Épicerie fleur Fuchsia est une véritable perle méconnue de la flore montréalaise. Quiconque pénètre dans ce charmant petit café en tombe follement amoureux au premier coup d’œil. Il y a d’abord la chaleur rustique et le confort des lieux. Puis vient le réconfort des fleurs, de la cuisine végétarienne et des pâtisseries apprêtées avec beaucoup de soins.

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Tout ce qui est concocté chez Fuchsia est agrémenté ou préparé à  partir de fleurs comestibles telles la rose, la violette ou la lavande. Quelques pétales déposés sur la mousse d’un chai latté, de délicieux biscuits à la rose et confiture d’églantines, double chocolat à la rose ou biscuit à la noix de coco et jasmin.

Photo: Fuchsia

L’Épicerie fleur offre aussi une variété de produits exclusifs pour la maison,  le bain ou la cuisine présentés dans des sachets ou des pots Masson. Qu’il s’agisse de sucre aux fleurs, café à la lavande, thé, tisanes et épices, de pâtes à biscuits prêtes à cuire ou congelées, ou de sels de bains.

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Avec ma chère amie Ge, nous avons opté pour le menu du jour incluant un plat, une boisson et un dessert pour aussi peu que 10$ taxes incluses. Nous avons dégusté la soupe aux lentilles, légumes et bette à carde, y compris les fleurs décoratives. Un peu plus de sel n’aurait pas fait de tort, mais dans l’ensemble c’était frais et très bon.

Il nous a été impossible de résister au petit pot de pain perdu composé de croissants et de chocolatines et encore moins aux céleste brownies. Moelleux, fondants, sublimes, un incontournable de ces lieux et probablement dans les meilleurs brownies que j’ai mangé dans ma vie. Surtout, ne repartez pas sans eux! Les biscuits sont tout aussi savoureux.

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Deux points-bonis parce que le Fuchsia a fait le choix écologique de ne pas utiliser de contenants jetables. Si vous voulez prendre pour emporter, le Café vous invite à apporter vos propres contenants durables pour rapporter vos gourmandises. Sinon, moyennant un léger dépôt, le Fuchsia vous prêtera sa vaisselle!

Si vous avez envie de manger sainement une cuisine familière, renouvelée, exotique, étonnante dans un environnement des plus chaleureux.

Photo: Fuchsia

Le samedi, l’Épicerie fleur propose également une formule brunch. À essayer prochainement !

FUCHSIA | Épicerie fleur
4050, avenue Coloniale (Coin Duluth)
Montréal, Québec, H2W 2C1
Tél. 514-842-1232

Heures d’ouverture :
Mercredi 11h00 à 17h00
Jeudi & Vendredi 11h00 à 21h00
Samedi 11h00 à 17h00
Dimanche 11h00 à 15h00

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Fuchsia Epicerie Fleur on Urbanspoon

Le Hachoir | Burgers et tartares à la guillotine

photo: Lady Gege

Dites-moi comment résister à un burger A.O.C. * de cerf de Boileau haché maison, avec fromage Riopelle, escalope de foie gras poêlé, copeaux de truffes, ketchup du Hachoir, servi sur pain bio? N’est-ce pas la consécration d’un huitième péché capital ? Ou bien un burger d’agneau aux épices orientales, sauce yaourt et menthe fraîche, mayo harissa et olives noires? Accompagnez cela d’un tartare, d’un bon vin rouge et toute résistance devient éminemment futile. Amateurs de burgers et de tartares, le Hachoir est pour vous.

Photo: Zébulon Perron

Au coin des rues Saint-Denis et Rachel, l’ancien Cafeo a été complètement réaménagé par le talentueux designer intérieur Zébulon Perron (Buvette chez  Simone, Plan B) pour créer un espace convivial, élégant et sans prétention, pleinement intégré à l’animation des rues.

À la carte du soir, le tartare de cerf était délicatement sublime (à essayer), tandis que le tartare de bœuf manquait d’équilibre. La sauce prépondérante masquait le goût de la viande. Nous avons ensuite divisé le burger A.O.C. et n’avons pas regretté cette décision une seconde. Quelle merveilleuse idée d’avoir songé à rassembler tous ces ingrédients en une seule  entreprise! C’était très bon.

Le dimanche matin, le Hachoir offre une merveilleuse formule de brunch. Je vous incite à essayer le délicieux plateau de gourmandises : une fabuleuse tranche de pain doré moelleux, servie avec poêlée de bleuets sauvages à l’érable et crème fouettée, yaourt méditerranéen avec granola bio, fruits frais, salade verte, deux œufs, bacon et de délicieuses pommes de terre rissolées , sans oublier le petit toast qui va avec. Demandez la confiture de mangue. On ne ré-invente pas la roue, mais nous avons adoré la présentation sur un plateau compartimenté qui s’apparente aux thalis indiens. Seul bémol, une petite gelée ou un peu de confiture n’aurait pas été de trop pour rehausser le yaourt, mais dans l’ensemble, c’est une belle réussite et un endroit parfait pour passer du bon temps entres amis.

Comptez de 10 à 30$ pour un plat principal. Cliquez ici pour voir le menu.

*Artisan original cuisine

HACHOIR
4177, rue Saint-Denis (Coin Rachel)
Montréal
514-903-1331

Heures d’ouverture
Dim-Mar : 17h30-23h
Mer-Sam: 17h30-24h
Brunch: Dimanche de 10h à 15h

Le Hachoir on Urbanspoon

Le chien fumant | Un bistro de quartier plus que charmant

Depuis les premiers balbutiements du Chien fumant, il y a environ un an, j’ai suivi les travaux, avec le sentiment que ce petit restaurant de quartier allait avoir beaucoup de classe. Un premier coup de coeur pour la façade à grandes fenêtres carrelées qui s’intègre  merveilleusement au voisinage et qui occupe les coins de rue Lanaudière et Gilford, non loin du populaire Quartier général (patience, chers lecteurs, un jour, je réussirai à avoir réservation). Un deuxième, pour l’accueil débordant de gentillesse et la chaleur élégante des lieux. La salle à manger, d’une convivialité sans pareille, revêt des allures de pub anglais, à la façon Sparrow, habillée de vieux planchers et tables en bois, tapisserie provençale, moulures et ardoises pour afficher les menus. Elle s’étend le long du bar, entourant la cuisines ouverte aux regards du curieux.

À la barre, trois chefs créatifs dans la mi-vingtaine (dont un ex-chef du restaurant Joe Beef), dont la cuisine aux accents british, ressemble à la cuisine décontractée du Sparrow, avec la qualité des viandes de la Kitchen Galerie. On dénote aussi des influences venant des quatre coins du monde: Asie, Italie, française et polonaise pour en nommer quelques unes.

Pour débuter, laissez-vous inspirer par la carte des cocktails. Je vous suggère le French 79, fait de proseco et de zestes de citrons. Un plaisir sans nom que j’aurai renouvelé minimum 3 fois. Malgré mon passé de cavalière, j’ai commandé le tournedos de cheval avec osso-bucco. À la première bouchée, ma culpabilité équestre s’est immédiatement sublimée. Une viande aussi douce que la soie, tandis que l’osso-bucco, donnait l’impression d’avoir sur la langue, un nuage vaporeux. Toutefois, l’assiette de calmars frits, prise en entrée, avait la taille d’un plat principal, ainsi que le raffinement d’un casse-croûte. Néanmoins, j’ai bien apprécié.

Afin de compléter le topo, je suis retournée au Chien fumant le lendemain pour essayer le brunch cette fois. Il faut bien rattraper le temps perdu ;). De la carte des brunchs émane une audace ludique, ainsi qu’une originalité rafraîchissante, tout en ayant aussi des plats plus classiques, tels le fameux 2 oeufs, bacon, saucisse, jambon, rôtis.

Voici le sublime saumon fumé dans la cour arrière du Chien Fumant, sur une crêpe aux échalotes, crème fraîche, radis marinés et oeuf poché. Un pur délice.

Je vous présente le sandwich porchetta de testa servi avec « black eyed peas » et un oeuf miroir. Une combinaison intéressante, mais malheureusement trop salée.

Et le premier prix, décerné au porc braisé (pulled pork) épicé, avec oignons marinés et un oeuf miroir, servis sur une gaufre faite maison. Encore légèrement salé, mais incroyablement savoureux et original. Un petit chef d’oeuvre fondant qui débute bien la matinée.

On pourrait parfois penser que Le chien fumant manque un peu de raffinement, mais il faut voir la cuisine comme étant décontractée et sans prétention. Or, l’audace, l’inventivité et le plaisir qu’ont les chefs à nous faire découvrir de nouvelles combinaison nous font oublier ces quelques imperfections.

Le soir, comptez 40$ par personne pour un plat principal. Environ 20$, pour le brunch. Les cuisines ferment tous les soirs à 2h du matin (chic!)

LE CHIEN FUMANT
4710, rue De Lanaudière (angle Gilford)
Montréal
514 524-2444

*Réservations recommandées

Du mardi au dimanche de 18h à 2h
Brunch le dimanche de 10h à 14h

Source photo 1 et 2: site web du Chien fumant

Le Chien Fumant on Urbanspoon

Pâtisserie Kouign Amann | Ils ont des gâteaux ronds, vive les Bretons !

« Au suivant ! De préférence, une suivante ! » lance le sympathique préposé derrière le  comptoir. « Qui veut du café pendant que je suis là? N’hésitez pas, il est bon mon café! ». Comme chaque matin, les fidèles de cette charmante boulangerie-pâtisserie bretonne font la queue pour attraper un floconneux croissant au beurre ou une succulente chocolatine (supérieures à toutes celles du quartier à mon avis) avant d’aller travailler. Nous sommes chez Kouign Amann l’une des meilleures petites pâtisseries de Montréal.

Franchir le pas de la porte, c’est être accueilli par une bouffée de délicieuses odeurs émanant du pain et des pâtisseries fraîchement sortis du four. En plus de servir des croissants et des chocolatines, la boulangerie offre plusieurs variétés de pains, des danoises, de fabuleux croissants aux amandes et des tartelettes. Mais surtout, on vient pour y savourer le kouign amann, élaboré soigneusement et amoureusement par Nicolas, selon la plus pure et la plus fidèle des traditions bretonnes.

Le kouign-amann (prononcez queen-a-man) est un gâteau, spécialité régionale de Douarnenez en Bretagne. En breton, kouign signifie «gâteau » et amann, «beurre». Il est fabriqué à partir de pâte à pain, recouverte d’un mélange beurre-sucre puis repliée à la manière d’un feuilletage. Lors de la cuisson, le mélange beurre-sucre fond, imprègne la pâte à pain et suinte à travers le feuilletage pour caraméliser, ce qui confère au kouign-amann une texture fondante à l’intérieur, et croustillante et caramélisée à l’extérieur.

Imaginez une pointe de gâteau tout chaud, dont la croûte possède la saveur et le croquant d’une crème brulée, et dont l’intérieur ressemble à des étages de dentelles composés de beurre, de sucre granulé et de farine, dans un parfait équilibre des saveurs, juste et précis. Une bouchée et vous sentirez le réconfort vous envahir, comme une flèche enflamme le toit d’une chaumière.

De l’avis de Nicolas, charmant propriétaire de la pâtisserie, le Kouign amann serait une recette de mère de famille, transmise de générations en générations, dont un pâtissier se serait un jour approprié, pour la populariser. À l’époque, les fermières préparaient elles-mêmes leur pain, entre deux tâches ménagères. Elles avaient déjà le lait et le beurre. Avec la chute du prix du sucre, elles auraient incorporé un peu de sucre et de beurre à un reste de pâte à pain déjà en poussée pour ne pas le perdre. Il faut savoir que si ces ingrédients ne sont pas ajoutés dès le départ au mélange initial, ils ne se fondent pas de façon homogène. Cet incident fortuit aurait donc donné naissance au fameux kouign amann.


Le midi, les trois petites tables de la pâtisserie sont toujours bondées, lorsque les clients affamés viennent déguster par exemple le sublime velouté de courges, carottes et oignons, la quiche lorraine, les paninis faits maison farcis de poulet, d’emmenthal et d’épinards ou la pizza garnie de sauce béchamel, de tomates et d’artichauts. S’il n’y a pas de tables libres, pas de soucis, c’est tout aussi bon pour emporter.

Sachez qu’ici la qualité prime sur la quantité. Comme les produits sont confectionnés toute la journée, la fraîcheur est garantie.

Merci à Émeline!

BOULANGERIE-PÂTISSERIE KOUIGN AMANN
322, Avenue Mont-Royal Est
Montréal, Québec, Canada
514-845-8813

Heures d’ouverture
Lun-Mer 7h – 19h
Jeu-Ven 7h – 20h
Sam 7h – 18h
Dim 8h – 18h

 

Au Kouign Amann on Urbanspoon

Le Sain Bol | Coup de foudre sur la rue Fabre

Rencontrez Frédéric avec un champignon (On note le Pierre Perrault sur le comptoir = +1 pt boni)

Niché au coin des rues Laurier et Fabre, se cache un petit trésor, mon chouchou, mon dada, mon coup de coeur du coin. J’ai nommé, affectueusement, Le Sain Bol.

Détrompez-vous. Au Sain Bol, il n’y a pas de sandwich à la luzerne, de jus vert, ni de barres aux noix et fruits secs où on y laisse ses dents. Renouvelé chaque jour, le menu est écrit à la craie sur une ardoise à l’entrée. Derrière le comptoir, Frédéric Houtin concocte ses petits plats à partir d’ingrédients bios qu’il trouve au marché Jean-Talon – comme cet alléchant tartare de crevettes aux pignons rôtis et pain au fenouil, cette poire caramélisée et bleu l’Ermite sur pain aux noix, ou cette salade sublime aux champignons homards, roquettes, chanterelles, amandes au tamarin, couronnée par une tranche de saumon frais du jour. Si vous avez des allergies ou quelque préférence que ce soit, Frédéric se fera un plaisir d’adapter votre assiette selon vos goûts en vous suggérant plusieurs alternatives.

Saumon frais sur un lit de roquettes, champignons homards, chanterelles, amandes grillées, chanvre écaillé

Chaque plat est un ravissement gustatif et visuel, toujours présenté avec beaucoup de soin sur un plateau de bois, dans des petits pots Masson, des paniers en osier ou de jolies assiettes.

Gravlax de saumon à l'aneth fait-maison sur une fougasse aux olives

Trois ou quatre tables permettent de manger sur place. Le désir de Frédéric était de créer une atmosphère conviviale en abolissant la barrière entre cuisine et salle à manger. C’est réussi, on s’y sent comme dans la cuisine d’un ami. Il n’est pas rare de voir le Chef bavarder avec ses clients, expliquer la provenance de ses aliments tout en cuisinant.

Carotte et orange

Les vendredis soirs, pour environ 20$, découvrez le menu dégustation cinq services préparé selon l’inspiration du jour. Je me suis régalée d’un délicieux potage aux carottes et à l’orange, suivi d’une salade de roquettes avec champignons sauvages, d’un saumon mi-cuit, nappé d’une sauce aux betteraves, de petites bouchées au fromage, pour conclure avec un clafoutis maison aux bleuets. Sinon, les weekends, de délicieux petits brunchs santé sont offerts, accompagné d’un chaï latté.

La cuisine du Sain Bol est aussi raffinée que son Chef. Elle est composée de produits saisonniers, sélectionnés avec grand soin. Mue par le désir de créer des plats santé, savoureux et abordables, sans prétention.  Comptez de 10 à 15$ par personne. Options pour commander au comptoir et emporter également. Pour le menu dégustation, il est préférable de réserver à l’avance.

Frédéric Houtin a été Chef au restaurant Le Valois (2008-2010), au restaurant XO de l’Hôtel Saint-James (2005- 2007) et au restaurant Le Gutenberg (2002).

LE SAIN BOL
5095, rue Fabre
Plateau, Montréal
514 524-2292

*Merci à Anna et Paul pour les photos et la compagnie